Roman Malko Correspondant spécialisé dans la politique ukrainienne

Mémoire détruite. Pourquoi les Russes continuent-ils à bombarder Odessa

Culture
25 août 2023, 16:02

Durant les derniers bombardements, les envahisseurs ont endommagé plusieurs bâtiments historiques liés à la présence et à l’influence culturelle françaises.

Odessa est régulièrement bombardée depuis les premiers jours de la guerre. Mais cette fois-ci, les bombardements ont vraiment l’air d’une démonstration effrontée. Dans la nuit du 19 au 20 juillet 2023, la Russie a bombardé de manière manifeste le centre historique de la ville. Au cours de cette terrible attaque massive de missiles, 23 monuments historiques ont été endommagés. Sans compter d’autres bâtiments : des écoles, des jardins d’enfants et des immeubles résidentiels. Un missile qui n’a pas pu être intercepté par les défenses aériennes ukrainiennes a frappé un immeuble de bureaux ordinaire du début de la rue Kanatna. Les conséquences de l’explosion ont été terribles. L’onde de souffle était si forte que des installations ont été endommagées même sur le boulevard Primorsky, à deux kilomètres de l’épicentre de ce tir. Le lendemain, dans la nuit du 23 juillet, le bombardement du centre-ville s’est répété et les conséquences ont été encore plus graves : 27 sites du patrimoine culturel ont subi des destructions.

Les propagandistes démoniaques du Kremlin n’ont pas caché leur joie devant le crime commis par leurs militaires. Ils ont commenté le bombardement avec jubilation, appelé à des attaques de plus en plus massives, en menaçant de détruire complètement la ville. Tout cela a été diffusé sur les chaînes de télévision centrales russes, ce qui signifie que les autorités ont donné leur aval. En Russie, rien ne peut être communiqué sans l’accord du Kremlin, il convient de le rappeler.

Même le fait que le centre d’Odessa, ainsi que le port, soient classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, et que la Russie, en tant que membre de cette organisation, soit obligée de respecter les règles auxquelles elle a souscrit, n’a pas arrêté l’agresseur. Mais peut-on exiger de terroristes qu’ils tiennent leurs promesses ? Moins d’un mois plus tard, dans la nuit du 14 août, le centre d’Odessa a de nouveau été frappé par une attaque massive de missiles et de drones. Cette fois, le nombre de bâtiments endommagés dépasse les deux cents.

Lire aussi:   Dommages de guerre: l’univers de Polina Rayko est en danger  

Depuis un an et demi que dure la guerre en Ukraine, il ne reste plus de grandes villes qui n’ont pas été touchées par un missile russe ou un drone meurtrier, et certaines sont la cible d’une obstination particulière. Et pas seulement parce qu’elles ont une grande importance stratégique ou militaire. Presque tous les points de la carte où l’ennemi tente de frapper sont d’une importance stratégique, car il s’y trouvent des unités militaires, de la Garde nationale, de la police et du SBU [les services secrets ukrainiens – ndlr], et chaque ville possède des infrastructures critiques.

Cependant, il y a des cibles que les Russes semblent pouvoir frapper à l’infini, comme pour compenser un traumatisme de leur enfance. Et il ne s’agit pas seulement de Kyiv, la ville de leur honte et de leur humiliation, qu’ils avaient promis de prendre en trois jours et à laquelle ils essaient d’attacher artificiellement leur « mythe russe ». La perle de la mer Noire, Odessa, que les envahisseurs n’ont pas non plus réussi à capturer, est leur douleur particulière. Et les bombardements réguliers du centre historique, visant à sa destruction, ne font qu’indiquer que cette douleur leur est de plus en plus insupportable.

L’année dernière, alors que la guerre battait son plein, Poutine, s’exprimant au forum de Valdai, a qualifié Odessa de l’une des plus belles villes du monde, fondée par l’impératrice russe Catherine II. Comme d’habitude, il a menti. Odessa est en effet très belle, mais elle est apparue sur la carte du monde bien avant que Catherine et les Moscovites ne posent le pied dans ses rues. Dès le cinquième siècle avant J.-C., une ancienne colonie grecque, Istrian Harbour, existait sur le site du centre moderne d’Odessa. Les vestiges de cette colonie ont été découverts sous l’actuel boulevard Prymorsky, en plein centre. Cette colonie n’était qu’un élément de la grande civilisation grecque antique qui a atteint les rives de la mer Noire. Les villes de Thira, Borysfenida, Olbia ont prospéré à proximité.

Lire aussi:    Chanteur Tarass Chubai: « Notre guerre n’a pas commencé il y a neuf ans, c’est une guerre éternelle » 

La première mention écrite d’Odessa remonte à 1415. À l’époque, la ville s’appelait Kaczubyeiow. Elle a été fondée par un noble de Podillia, Kocub Jakuszynski, avec la bénédiction du prince Vitovt, souverain de l’État ruthéno-lituanien. Au tout début, c’était une forteresse accompagnée d’un quai commercial. Après l’arrivée des Ottomans en 1540, la ville prend le nom de Khadzhibey et Catherine II l’annexe à son empire seulement en 1794. Et même ceci, elle l’a réussi avec l’aide des cosaques ukrainiens.

Toute cette longue et glorieuse histoire n’empêche pas Poutine et les Russes de considérer Odessa comme une ville « authentiquement russe » et de rêver de l’annexer de nouveau. Jusqu’à la rayer de la carte, au cas où ils ne pourraient pas se l’approprier. Et c’est tout à fait typique de l’Eta russe : laisser derrière soi la terre brûlée, des personnes tuées, une mémoire détruite…

En effet, malgré les attentes naïves de Poutine, Odessa ne veut pas devenir un repli de son « monde russe ». Même si la majorité de la population de cette ville parle aujourd’hui le russe, en raison de circonstances historiques controversées, cela ne signifie rien. Cette ville ukrainienne unique a toujours été, avant tout, une ville de liberté. La liberté coule dans le sang des Odessiens et aucun gouvernement n’a jamais été en mesure de l’étouffer. Odessa a toujours été multiculturelle. C’est une ville composée de nombreuses nationalités qui ont toujours pu y coexister avec bonheur. Aujourd’hui, il est même difficile de dire avec certitude qui a créé Odessa telle qu’elle est. Il est difficile de dire quelles nations ont contribué le plus ou le moins à sa prospérité. Cette ville a été créée par tous ceux qui y ont vécu : Ukrainiens, Grecs, Juifs, Arméniens, Moldaves, Bulgares, Français, Allemands, Italiens, Polonais…

Par exemple, le premier maire de la ville fut le Français Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, qui fut deux fois Premier ministre de France après son retour dans son pays d’origine. L’époque de son règne à Odessa est restée dans les mémoires comme une période de développement sans précédent. La rue Richelieu, le lycée Richelieu, le parc du Duc portent son nom et un monument est érigé en son honneur. Le duc de Richelieu fut remplacé comme maire par le Britannique Thomas Coble, dont le nom est donné à une célèbre station balnéaire ukrainienne et à une marque tout aussi célèbre de vins ukrainiens, Koblevo. Ensuite, Odessa fut à nouveau gouvernée par le Français Alexandre-Louis Andrault de Langeron, qui poursuivit l’œuvre de Richelieu et obtint le statut de port franc pour Odessa, ce qui assura à la ville une véritable prospérité pendant de nombreuses décennies. Sans le Français François-Paul Sainte de Wollant, la ville d’Odessa aurait pu être complètement différente aujourd’hui. Il a développé le plan de la ville. Il a inventé un réseau de rues qui s’inscrit avec succès dans le tracé de l’arc du golfe d’Odessa et dessine les principaux centres urbains de la future ville.

Il convient de noter que lors du récent bombardement par les Russes, de nombreux bâtiments historiques créés par des architectes de différentes nationalités ont été endommagés. La plupart d’entre eux ont été créés par des architectes italiens, mais il y a aussi des monuments créés par des Français, des Allemands et des Néerlandais. Par exemple, le bâtiment de l’English Club, non loin de l’hôtel de ville, qui abrite le Musée de la marine, a été construit en 1842 par l’architecte Giorgio Toricelli. Il s’agit de l’un des monuments architecturaux importants qui forment l’environnement traditionnel du centre historique de la ville. Cependant, les Russes ne s’y intéressent pas. En bombardant la ville, ils détruisent délibérément son vrai visage, son multiculturalisme et ses couleurs : en effet, ils ne peuvent pas ne pas savoir qu’ils mettent en danger des monuments historiques uniques. Odessa est une ville compacte, tout est proche, du port au havre et au centre historique. Pour un missile, la distance est très courte. Et c’est là que le crime de la Russie est évident.

Le musée littéraire d’Odessa est situé non loin de l’English Club. Il est installé dans un luxueux complexe palatial, sur la descente Lanjeronivskyi, conçu par le célèbre architecte français Louis César Otton. Ses plans ont également été utilisés pour construire le palais du richissime marchand Abaza (aujourd’hui Musée d’art occidental et oriental) et le palais d’un autre commerçant, Marazli. Otton a également participé à la conception du palais du comte Tolstoï, près du pont Sabaneev, qui abrite aujourd’hui la Maison des scientifiques. Pendant les bombardements, ce monument unique a également été gravement endommagé par une explosion qui s’est produite au 18, Viyskovy Ouzviz. L’explosion a détruit son jardin d’été situé dans la cour, brisé presque tous les vitraux anciens du bâtiment, endommagé le mobilier et l’intérieur luxueux du XIXe siècle. Un agent de sécurité d’un restaurant situé dans le jardin a été tué sur le coup par les débris.

Lire aussi: Le musée numérique de Mariupol échappe à la guerre

Juste en face de la Maison des scientifiques se trouve l’hôtel Pommer. Il s’agit d’une très élégante demeure d’une famille française. Les Pommer étaient des banquiers. Antony Pommer a été le premier Français à venir s’installer à Odessa au début du XIXe siècle. Cette maison a été construite en 1894 par son petit-fils, André Pommer, célèbre financier et philanthrope d’Odessa. Le manoir a été gravement endommagé par l’onde de choc, de nombreuses fenêtres ayant été brisées, mais il a heureusement survécu. Comme la grande maison Von Deschy voisine, construite dans le style Art nouveau et qui abritait autrefois le consulat de France.

Mais c’est la cathédrale de la Transfiguration, sur la place Soborna, qui a le plus souffert. Son histoire est une bonne illustration de l’histoire de la ville. Elle a été conçue à différentes époques par le Néerlandais Vincent Vanrezant, l’Italien Giovanni Frapolli et l’Allemand Deolaus-Heinrich Heidenreich. Il s’agit d’un monument restauré. Dans les années 1930, les communistes ont fait sauter la cathédrale et ont érigé à sa place un monument à la gloire de Joseph Staline. Dans l’Ukraine indépendante, l’église a été restaurée et a retrouvé l’aspect qu’elle avait avant la destruction. Ironiquement, la cathédrale reconstruite a été consacrée en 2010 par le patriarche Kirill Gundyaev, le chef de l’Église orthodoxe russe, qui bénit aujourd’hui les Russes pour qu’ils tuent les Ukrainiens.

« Ce n’était pas le premier bombardement d’Odessa, mais c’est la première fois que le centre historique fait l’objet d’attaques aussi ciblées », déclare Fedir Stoyanov, directeur adjoint du  et chef du département de l’UNESCO et de la protection du patrimoine culturel. « Ce sont des coups très douloureux pour la ville. Il s’agit en effet de notre centre historique, dont nous sommes très fiers, que le monde a reconnu et inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le missile a volontairement touché la cathédrale orthodoxe. Il y a une grande place près de la cathédrale, et il n’y a pas la moindre installation militaire à cet endroit. C’est un quartier résidentiel, le cœur de notre ville. Les tirs sont très précis, comme pour faire une démonstration de force et se moquer de l’ensemble du monde civilisé, de l’UNESCO, pour montrer que « nous nous moquons de tout, que nous faisons ce que nous voulons » …

Yuriy Ihnat, porte-parole de l’armée de l’air, note que les missiles utilisés par les Russes pour frapper l’Ukraine ne sont pas particulièrement précis. Par exemple, des missiles du système côtier Bastion, tels que les Onyx, et des missiles de croisière aéroportés X-22, ont été utilisés pour frapper la côte maritime, en l’occurrence la ville d’Odessa. « Comme vous le savez, ces deux missiles ne sont pas très précis », insiste Ihnat. « Mais malheureusement, il n’est pas possible de les abattre aujourd’hui. Nous ne pouvons pas le faire. Le X-22 est un missile de croisière, mais il attaque à grande vitesse, à plus de 4 000 kilomètres à l’heure, et il s’attaque à la cible par balistique. Par conséquent, sa vitesse et sa trajectoire de vol ne permettent pas de la détruire dans l’air avec des moyens conventionnels ». De tels missiles pourraient être abattus que par des systèmes Patriot, mais l’Ukraine n’en possède pas suffisamment.

Lire aussi: La culture à l’époque de la guerre éternelle   

La question de savoir si les Russes voulaient détruire le centre historique de la ville, qui figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, peut être débattue. « Seuls ceux qui lancent des missiles peuvent le savoir. Mais qu’ils l’aient voulu ou non n’a aucune importance. Le simple fait d’utiliser de telles armes sur des villes densément peuplées, le missile X-22 ou le missile Onyx, qui ont une erreur de frappe de 600 mètres parce qu’ils ont été conçus pour détruire des groupes de porte-avions avec une ogive nucléaire tactique, est déjà un crime contre l’humanité. Et ces armes ont été utilisées plus d’une fois. Plus de 150 missiles X-22 ont été tirés sur le territoire de l’Ukraine », souligne Youriy Ihnat. Il affirme que le bombardement aurait pu être encore plus massif, « ils auraient tout touché » s’ils n’avaient pas été à court de missiles. « C’est pourquoi ils choisissent leurs cibles en fonction de ce qu’ils veulent faire, de leur objectif », a-t-il précisé.

Le gouvernement ukrainien promet de restaurer toutes les installations endommagées à Odessa. Certains partenaires étrangers promettent de les aider dans cette tâche. « Cependant, tout cela ne sera possible qu’après la fin de la guerre », précise Fedir Stoyanov, directeur adjoint du département de la culture du conseil municipal d’Odessa. Bien sûr, les autorités locales ont commencé à effectuer quelques réparations mineures, comme le remplacement des fenêtres, dès que les experts ont constaté l’ampleur des dégâts. « Mais la restauration des bâtiments détruits ou délabrés nécessite des moyens financiers plus importants », a-t-il dit. Le fonctionnaire est convaincu que l’aide des partenaires sera vraiment utile. Par exemple, « pour restaurer la cathédrale de la Transfiguration et même y effectuer des travaux d’urgence, il faut plus d’un million de hryvnias (25 milles euros – ndlr) ».

M. Stoyanov suggère également que l’aide de spécialistes étrangers pourrait être utile pour restaurer les intérieurs de la Maison des scientifiques. « C’est un monument unique. Ses intérieurs ont été très bien préservés. Il se peut que des travaux de restauration délicats soient nécessaires pour tous ces cadres en bois, ces tapisseries, ces papiers peints, qui sont là depuis la fin du XIXe siècle. Il s’agit d’un travail de restauration minutieux. Pour le reste des travaux de restauration, je pense que nos spécialistes pourront se débrouiller seuls, nous avons des professionnels pour ça ».

Aujourd’hui, l’Ukraine cherche à expulser la Russie de l’UNESCO. La Verkhovna Rada [le parlement ukrainien- ndlr] a demandé à l’organisation de « priver la Fédération de Russie de son statut de membre de l’UNESCO et de ses organes » et a appelé les parlements et les gouvernements des pays étrangers à « prendre toutes les mesures possibles pour enquêter sur les crimes, traduire en justice et punir équitablement tous les auteurs dans le cadre des juridictions nationales et internationales ». À la demande du parlement ukrainien, une mission de l’UNESCO a été envoyée à Odessa pour évaluer les dommages causés par les attaques russes sur les sites du patrimoine mondial. La mission a maintenant achevé l’essentiel de son travail, mais le rapport et les recommandations ne seront soumis au comité de l’UNESCO qu’à la fin de l’année.

« Nous soulevons la question de l’expulsion de la Russie de l’UNESCO », déclare Fedir Stoyanov. « Actuellement, la Russie fait partie des 21 pays qui sont membres du comité de cette organisation et qui peuvent prendre des décisions sur des questions importantes. C’est pourquoi nous lançons une initiative selon laquelle un pays agresseur ne peut pas violer les conventions internationales de 1954 et de 1972, auxquelles il a adhéré et par lequel il s’est engagé à ne pas porter atteinte au patrimoine culturel. Quand ce pays qui prend des décisions à l’UNESCO, il discrédite cette organisation internationale elle-même. Il porte atteinte au patrimoine culturel, aux valeurs culturelles et aux musées… À ce propos, dans l’immeuble du 18 Viyskovy Uzviz, où le missile a frappé, il y a un théâtre amateur au sous-sol. En d’autres termes, les dégâts ne concernent pas seulement les biens matériels, mais aussi le potentiel spirituel et culturel de notre ville ».

Lire aussi:   Les pertes ukrainiennes sur le front culturel  

La guerre russo-ukrainienne est une guerre de civilisation. C’est ce que doivent comprendre tous ceux qui y voient encore un conflit de voisinage. En Ukraine, Poutine et son armée ne se battent pas seulement pour des territoires, bien que cela soit également important. Incapable de s’emparer de l’ensemble de l’Ukraine, ou du moins des régions particulièrement attrayantes d’un point de vue géopolitique, la Russie semble déterminée à faire le plus de dégâts possible, comme agissent les dirigeants du Kremlin depuis des siècles avec tous leurs voisins qu’ils cherchent à conquérir. Tout détruire au maximum pour ne laisser aucune trace de la grandeur passée et se l’approprier.

Pendant longtemps, le monde démocratique civilisé s’est fait des illusions sur la Russie et a fermé les yeux sur son comportement souvent choquant. Ils ont dit qu’il s’agissait d’un État hautement développé et cultivé, avec des ambitions et des armes nucléaires, et qu’il fallait donc le laisser faire ce qu’il voulait. Ce n’est qu’après avoir vécu les tragédies de Boutcha, Borodyanka et Izyoum que le monde s’est mis à regarder la Russie sous un angle légèrement différent. Peu à peu, les gens ont commencé à comprendre que le mythe de la belle Russie énigmatique n’est qu’un faux, cachant un barbare sauvage et agressif qui méprise manifestement toutes les valeurs démocratiques, les principes, les accords et tout ce qui maintient la civilisation humaine à flot.

Malheureusement, la communauté internationale répond trop maladroitement aux défis auxquels elle est confrontée dans le contexte de la cette guerre et tarde à se débarrasser de ses stéréotypes. Le temps de l’attente et de la prudence est révolu. Il faut arrêter la Russie, l’expulser non seulement de l’UNESCO, mais aussi d’autres organisations internationales comme l’ONU. La Russie doit être vaincue, pacifiée et isolée, sinon le mal généré par Moscou s’étendra à la planète entière, et il sera trop tard pour y remédier.

Auteur:
Roman Malko