En novembre 2023, la série Carlos en Ukraine, de Nikita Torjevsky, produite par la chaîne publique de télévision ukrainienne Suspilne, sera diffusée sur Netflix.
Nikita Torjevsky, qui est également le producteur du projet, explique : « Le documentaire est un genre qui vous permet de parler de choses qui font mal dans un langage simple ; d’entrer dans l’univers de nos personnages et de vivre un peu de leur vie avec eux, de vous reconnaître, de sourire et de sentir que vous n’êtes pas seul. Carlos Smith et son optique nous permettent de nous regarder sous un angle différent, de voir la lumière que beaucoup d’entre nous ne ressentent pas, qui est repoussée par la guerre avec la Russie. Et j’espère que notre série, grâce à un casting fantastique et à une équipe formidable, sera en mesure d’apporter un peu de cette lumière dans les foyers de chaque téléspectateur ».
Carlos Smith est un journaliste qui se rend en Ukraine pour réaliser un documentaire sur la vie en temps de guerre. Il souhaite informer le public américain des problèmes les plus importants auxquels sont confrontés les Ukrainiens : les bombardements et les raids aériens, les coupures d’électricité, la crise économique, la vie des personnes déplacées à l’intérieur du pays, le travail des bénévoles, etc. Les personnes qu’il va rencontrer seront des gens ordinaires, et il sera surpris et ravi de découvrir à quel point les Ukrainiens sont différents : sincères, énergiques et pleins de ressources. Non seulement ils n’abandonnent pas, mais ils deviennent encore plus forts, tout en conservant leur optimisme et leur grand sens de l’humour.
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Lukian Galkin, producteur exécutif de la chaîne de télévision Suspilne Kultura, explique pourquoi cette série devrait intéresser tout le monde : « Aujourd’hui, le contenu de divertissement est à la fois important et risqué. D’une part, même si c’est un mantra un peu éculé, c’est un vrai soutien à la santé psychologique que permettent de tels projets. D’autre part, il ya un certain nombre de vraies questions, qui donnent tout son sens à cette production. Par exemple : cet humour particulier n’est-il pas complètement déconnecté des réalités de la confrontation avec l’invasion russe ? Ou encore : l’humour du projet ne crée-t-il pas la fausse impression que la guerre est sur le point de se terminer victorieusement, et ne ressemble-t-il pas à une sorte de divertissement : soit on met les orques [surnom donné aux Russes par les Ukrainiens – ndlr] en terre, soit on envoie un croiseur au fond de la mer ? Il est particulièrement important de prendre conscience de la limite indiquée dans la dernière question, car dévaloriser les épreuves et les sacrifices de ceux qui défendent le pays n’est certainement pas bon pour la santé psychologique ni pour une société responsable. Bien sûr, la production de projets de divertissement n’est pas et ne peut pas être notre priorité à l’heure actuelle ».
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Les auteurs de Carlos in Ukraine sont convaincus qu’il s’agira d’une série humoristique mais aussi dramatique, qui sera proche des téléspectateurs, dans laquelle les Ukrainiens se reconnaîtront ou reconnaîtront leurs amis, et qui leur permettra de se regarder sous un angle légèrement différent.
