Macron explique ce qui justifierait l’envoi de troupes, l’Ukraine négocie sept nouveaux accords de sécurité et la Russie est sanctionnée pour l’utilisation d’armes chimiques

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2 mai 2024, 15:52

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« La France est un pays qui a mené des interventions militaires, y compris récemment. Nous avons déployé plusieurs milliers d’hommes au Sahel pour lutter contre le terrorisme qui aurait pu nous menacer. Nous l’avons fait à la demande de nations souveraines. Si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s’il y avait une demande ukrainienne – ce qui n’est pas le cas aujourd’hui – on devrait légitimement se poser la question », a déclaré Emmanuel Macron répondant à The Economist. Selon lui, si la Russie décide d’aller de l’avant, tous les dirigeants européens devront examiner un envoi de troupes au sol. « Je pense que l’exclure a priori, c’est ne pas tirer les leçons de ces deux dernières années. Lors du sommet de l’OTAN de l’été 2022, nous avons tous exclu la fourniture de chars, de missiles à longue portée, d’avions. Aujourd’hui, nous sommes tous en train de le faire, donc ce serait une erreur d’exclure le reste », a ajouté M. Macron.

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L’Ukraine prépare sept nouveaux accords bilatéraux de sécurité, notamment avec les États-Unis, a annoncé le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, dans son allocution. « Nous remplissons les projets d’accords par des dispositions plus fortes pour l’Ukraine et pour notre sécurité commune avec nos partenaires. Il est clair qu’une priorité particulière est accordée à tout ce qui offrira une meilleure protection contre le terrorisme russe », a déclaré M. Zelensky. À ce jour, l’Ukraine a déjà signé neuf accords bilatéraux de sécurité : avec le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, le Danemark, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Finlande et la Lettonie. Ces documents sont signés dans la continuité de la déclaration commune de soutien à l’Ukraine du G7. Dans le même temps, M. Zelensky a souligné que l’Ukraine ne pourra devenir un membre à part entière de l’OTAN qu’après avoir gagné la guerre contre l’invasion russe.

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Le département d’État américain a déclaré que les troupes russes avaient utilisé de la chloropicrine, un produit chimique interdit, contre les forces armées ukrainiennes. Ces informations sont contenues dans les justifications des nouvelles mesures de sanctions à l’encontre de la Russie. Le Département d’État américain affirme également que la Russie a utilisé des agents chimiques pour réprimer les émeutes (agents antiémeutes). Cela constitue une violation de la convention sur les armes chimiques. De ce fait, le département d’État américain a imposé des sanctions aux troupes de défense radiologique, chimique et biologique du ministère russe de la défense, à l’institut russe de recherche en acoustique appliquée et au 48e institut central de recherche du ministère russe de la défense, qui participent à la mise au point d’armes chimiques. Les sanctions visent également quatre entreprises impliquées dans le programme d’armes chimiques de la Russie.