Retrouvez l’actualité ukrainienne du 15 mai
Selon Oleksandr Prokudin, chef de l’administration militaire régionale de Kherson, au moins 18 personnes ont été blessées par des bombardements du quartier central de la ville. « On sait que la plus jeune victime n’a que 15 ans, tandis que la plus âgée a 98 ans », a déclaré M. Prokudin. Cet incident confirme, une fois de plus, que les habitants de Kherson vivent sous un danger permanant, puisque les bombardements sont quasi quotidiens ici. Un jour plus tôt, le 14 mai, Kherson, ainsi que des villages voisins d’Antonivka, Mykhailivka et Novooleksandrivka, ont subi des attaques similaires, selon l’administration militaire régionale de Kherson. Les attaques russes ont endommagé des zones résidentielles et un entrepôt.
Le jour même, le 15 mai, la ville de Mykolaïv a été secouée par une explosion, provoquée par deux frappes russes. L’explosion a déclenché un incendie dans une station-service, des voitures garées à proximité ont également été la proie des flammes. Les tirs d’artillerie ont été effectués depuis le territoire de la Crimée. Selon les secouristes ukrainiens, 6 personnes ont été blessées suite à cette agression. Mykolaïv est aussi régulièrement bombardée par les occupants. Les frappes se sont intensifiées au cours des deux derniers mois, estime Vitaliy Kim, chef de l’administration militaire régionale de Mykolaïv.
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Le 15 mai également, les Russes ont bombardé la ville de Dnipro. Deux hommes âgés de 48 et 51 ans ont été tués, les autorités locales constatent plusieurs blessés civiles. « Un bâtiment administratif, un refuge pour animaux, une voiture, des bâtiments résidentiels, des lignes électriques ont été endommagés», a précisé Serhii Lysak, chef de l’administration militaire régionale de Dnipro, sur sa chaîne Telegram. Cette grande ville industrielle de l’est de l’Ukraine est régulièrement touchée depuis les premiers jours de l’offensive. Les habitants de la région signalent des attaques systématiques de drones sur des bâtiments résidentiels.
Dans la région de Kharkiv, la police nationale continue d’évacuer des civils. Au cours des six derniers jours, environ 8 000 personnes ont été déplacées vers des lieux sûrs, alors que la Russie intensifiait ses efforts pour percer les défenses ukrainiennes dans cette région. Il s’agit essentiellement de femmes, de personnes âgées, de personnes à mobilité réduite et d’enfants. Actuellement, il ne s’agit pas du centre régional lui-même, mais des villes proches de la ligne de front: Chuhuiv et Bohodukhiv. Selon les analystes de l’Institut pour les Etudes sur la guerre (ISW), un think tank qui fait référence, au cours des dernières 24 heures, le rythme de l’offensive russe dans le nord de la région de Kharkiv s’est considérablement ralenti.