La Lituanie construit des écoles en Ukraine, des banques occidentales financent toujours la guerre et la Russie tente de recruter en Crimée

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30 avril 2024, 20:14

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La Lituanie construira six écoles souterraines dans six régions d’Ukraine d’ici la fin de l’année, a déclaré Arturas Žarnovskis, responsable du programme lituanien Co-create Future of Ukraine, dans une interview accordée à Ukrinform. Il s’agit des régions de Mykolaiv, Odessa, Sumy, Tchernigiv, Zaporijjia et, probablement, Kharkiv. La construction est déjà en cours dans la région de Mykolaiv. Selon M. Zharnovskis, en temps de paix, ces bâtiments seront utilisés comme installations sportives et de divertissement. « Les conditions de sécurité dans ces installations souterraines comprendront notamment une protection contre les radiations, en cas d’attaque nucléaire… Je pense que nous pourrons achever cette construction cette année », a déclaré le chef du programme lituanien. Il a souligné qu’en raison de l’agression russe à grande échelle, ainsi que des restrictions antérieures liées au covid-19, dans certaines régions ukrainiennes « il existe des élèves qui ne sont pas allés à l’école du tout, de façon normale, et non en ligne, durant 4 ans ».

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Les plus grandes banques occidentales encore présentes en Russie ont payé plus de 800 millions d’euros d’impôts, rapporte le Financial Times. Il s’agit de Raiffeisen Bank International, UniCredit, ING, Commerzbank, Deutsche Bank, Intesa Sanpaolo et OTP. L’année dernière, leur chiffre d’affaires total s’élevait à plus de 3 milliards d’euros. C’est trois fois plus qu’en 2021. Une partie de cet argent provient de fonds que les banques ne peuvent pas retirer de Russie. Ensemble, elles ont donc payé environ 800 millions d’euros d’impôts. En 2021, ce montant était quatre fois moins élevé, note la publication. « Ces taxes sont un exemple de la manière dont les entreprises étrangères qui restent dans le pays aident le Kremlin à maintenir sa stabilité financière malgré les sanctions occidentales », commente le média ukrainien Evropejska pravda.

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« Depuis le 20 avril, les autorités russes en Crimée ont commencé à mobiliser plus activement les hommes pour la guerre contre l’Ukraine », a déclaré Eskender Bariyev, président du conseil d’administration du Centre de ressources des Tatars de Crimée, cité par la chaîne sur Telegram Krym Realii. Selon lui, des brigades mobiles de mobilisation sont présentes dans les lieux publics tels que les centres commerciaux. Elles inciteraient les hommes à signer des contrats avec le ministère russe de la défense. « Pour motiver à rejoindre l’armée russe, on leur promet des terrains, des salaires élevés, etc. », précise l’activiste de Crimée. La Russie a perdu environ 450 000 soldats, si on compte les tués et blessés, dans la guerre contre l’Ukraine, selon une déclaration de Leo Docherty, ministre des forces armées britannique. Elle cherche à mobiliser par tous les moyens.