Banques européennes priées de sortir de Russie, changement de tête à l’Otan et vantardises de Loukachenko

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27 juin 2023, 21:03

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La Banque centrale européenne demande aux banques d’accélérer leur retrait de Russie après la rébellion de Prigojine. Le conseil de surveillance de la BCE a attiré l’attention sur « les risques accrus en matière de réputation, de droit et de finances » liés aux activités en Russie à la suite de l’insurrection de la milice Wagner, rapporte Reuters, cité par Deutsche Welle. Les institutions financières ont été invitées à « accélérer leurs stratégies de réduction et de sortie » de la Fédération de Russie en adoptant des « feuilles de route claires » et en rendant compte « de la mise en œuvre de ces plans ». Parmi celles qui restent en Russie figurent notamment la banque autrichienne Raiffeisen, le groupe hongrois OTP et la banque italienne UniCredit.

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« Les Ukrainiens ont repris plus de territoires en été que la Russie en a conquis en hiver », déclare le ministre britannique de la défense, Ben Wallace, cité par UNIAN. Il a fait cette déclaration dans le cadre de son discours devant le parlement britannique le 26 juin. Il a indiqué que l’Ukraine avait déjà récupéré 300 kilomètres carrés de son territoire au cours de l’été. Ben Wallace est pressenti comme un des candidats possibles pour devenir Secrétaire Général de l’OTAN. Une des candidatures possible est aussi celle de Chrystia Freeland, vice-première ministre du Canada, ancienne journaliste d’origine ukrainienne. Tout de même, il n’est pas impossible que le secrétaire général de l’Alliance actuel, Jens Stoltenberg, reste en poste pour au moins une année supplémentaire. Pour l’heure, il est prévu que M. Stoltenberg quitte son poste de secrétaire général de l’OTAN à l’automne 2023, un poste qu’il occupe depuis 2014.

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Le média d’opposition russe, Agentstvo Novosti, cite le président du Belarus, Alexandre Loukachenko qui affirme avoir réuni, avec Poutine, 10 000 membres des forces de sécurité pour protéger Moscou et le Kremlin lorsque la milice Wagner a menacé de venir à Moscou. « Si ces estimations sont proches de la réalité, elles expliquent pourquoi le Kremlin a manifestement enfreint la loi en donnant des garanties de sécurité à Prigojine et à son armée, afin de convaincre les colonnes de Wagner de rebrousser chemin », précisent les journalistes. « J‘étais pressé, car à 200 km de Moscou, j’avais été informé par [Aleksandr] Bortnikov, directeur du FSB, qu’une ligne de défense avait déjà été mise en place à cet endroit. Tout avait été rassemblé », a raconté Loukachenko à la TV russe. « Poutine me l’avait déjà dit dans la soirée : « Comme pendant la guerre, nous avions même armé tous les cadets et la police ». La milice était en réserve, un millier et demi. C’est-à-dire qu’ils se sont rassemblés en nombre convenable, tant au Kremlin que près du Kremlin. Il y avait, je crois, environ 10 000 défenseurs. Ils ont été prêts à se battre. Je craignais que si les Wagnériens se heurtaient à eux sur cette ligne, il y aurait un bain de sang », s’est confié le dictateur biélorusse.
Suite aux accords entre Lukashenko et Prigogine, le fondateur du Wagner et certains de ses combattants pourront être stationnés au Belarus. Il ne s’agit toutefois pas d’un séjour permanent. Comme l’a expliqué M. Loukachenko mardi, Minsk est prêt à aider les Wagnériens à « séjourner quelque temps » au Belarus, mais à leur propre frais.