Le 21 juillet, les occupants russes ont détruit la dernière église ukrainienne de Crimée. Il s’agit de l’église de l’Exaltation de la Sainte Croix de l’Église orthodoxe d’Ukraine à Yevpatoria. Les envahisseurs se réfèrent à la décision de leur tribunal d’occupation, mais en fait, ils l’ont fait parce qu’ils en avaient la possibilité. L’Église ukrainienne est un phénomène qui interfère avec leur « monde russe ». Elle ne prête pas allégeance à Poutine et n’a donc pas le droit d’exister.
Les envahisseurs détruisent non seulement les églises orthodoxes ukrainiennes, mais aussi d’autres lieux de culte, fermés ou détruits depuis longtemps dans la péninsule et dans d’autres territoires ukrainiens occupés. Récemment, deux prêtres ukrainiens de l’Église gréco-catholique ukrainienne qui officiaient à Berdiansk sont revenus de captivité par échange. Ils avaient été emprisonnés sous de faux prétextes et sévèrement torturés parce qu’ils sont ukrainiens et uniates en même temps. Il est impossible de savoir combien d’autres membres du clergé sont retenus en captivité par les agresseurs et combien ont été tués en raison de leur foi.
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Aujourd’hui, en Russie, une seule organisation religieuse a le droit d’exister : l’« Église orthodoxe russe », créée par le dictateur sanguinaire Joseph Staline en 1943. Depuis sa création, elle a été intégrée à la structure des services de renseignement de l’URSS et, plus tard, de la Fédération de Russie. L’église russe occupe une position privilégiée car elle est utilisée par le Kremlin pour contrôler la population, comme outil de propagande et comme réseau d’agents, en particulier en dehors des frontières de la Fédération de Russie. Se cachant derrière le christianisme et le statut de l’église, cette structure fait partie des outils idéologiques idéologues du régime et fournit des prédicateurs de la guerre en Ukraine. Son chef, le patriarche Kirill, au lieu d’essayer d’arrêter Poutine dans ses plans agressifs pour l’Ukraine, prêche au contraire la haine des Ukrainiens et encourage ses ouailles à la violence, au meurtre et à la destruction du peuple voisin.
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Dans le même temps, il existe toujours une branche de l’Église orthodoxe russe en Ukraine, qui, malgré les nombreuses preuves de collaboration de son clergé à tous les niveaux, les nombreux cas de défection à l’ennemi et les innombrables affaires pénales ouvertes pour collaboration avec les occupants russes, continue d’empoisonner les Ukrainiens avec l’idéologie du monde russe. Et ce, bien que le Conseil de sécurité et de défense nationale de 2022 ait décidé d’interdire les activités des organisations religieuses affiliées au pays agresseur en Ukraine. L’initiative de cette interdiction revient d’ailleurs au chef de l’État lui-même, Volodymyr Zelensky. Certains politiciens ne réalisent sans doute pas que la destruction d’agents ennemis et de saboteurs en tous genres en temps de guerre sur le territoire d’un pays qui lutte pour son existence n’est pas seulement une question de sécurité nationale, mais aussi une garantie de survie.
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Aujourd’hui, le Parlement a de nouveau soulevé la question de l’inscription à l’ordre du jour du projet de loi susmentionné visant à interdire l’église de Moscou. L’opposition a même dû bloquer la tribune pour faire entendre ses revendications, mais cela n’a pas servi à grand-chose. Un bureau de conciliation s’est tenu, au cours duquel il aurait été convenu que la prochaine session commencerait par l’examen de ce projet de loi, mais on ne sait pas quand cela se produira. Pas avant le mois d’août.
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Les représentants de la faction pro-présidentielle souhaitaient relire attentivement le projet de document et y apporter leurs propres amendements. Par exemple, augmenter les délais de modification d’une juridiction, créer une commission spéciale et indépendante pour intervenir en cas de problèmes…
Les lobbyistes de l’église de Moscou vont certainement essayer d’utiliser ce temps supplémentaire à leur avantage. Malheureusement, leur influence sur les institutions de l’État ne diminue pas.