Retrouvez l’actualité ukrainienne et internationale du 4 avril
Des ingénieurs ukrainiens ont mis au point un drone de reconnaissance nommé WarDog capable de fonctionner dans des conditions de brouillage du GPS, a annoncé le ministre de la transformation numérique Mykhailo Fedorov. « Le système WarDog effectue des reconnaissances même lorsque le signal GPS est rendu inaccessible. Il vole en mode de vol autonome, semi-autonome et manuel. Le drone peut fonctionner jusqu’à 60 minutes dans les airs à une distance de 10 km en restant en communication et jusqu’à 30 km en mode autopilote. La vitesse du drone est de 12 à 15 m/s », a-t-il précisé. Ce drone effectue avec succès des missions de combat dans les secteurs de Zaporijjia et de Kharkiv. Le WarDog a également été testé près de Kramatorsk. Le drone a fonctionné dans des conditions de brouillage du signal GPS à une altitude de plus de 50 mètres. « Le drone est stable en cas de vent fort, ce qui permet de garder l’image dans le cadre et de faire la mise au point plus clairement », a précisé le ministre.
Selon les estimations de l’OTAN, les frappes de drones ukrainiens ont mis hors service au moins 10 % de l’infrastructure russe de raffinage de pétrole, rapporte Evropejska Pravda, en citant un fonctionnaire de Bruxelles qui n’a pas souhaité être identifié. L’interlocuteur du média ukrainien a noté qu’en mars, la Russie a considérablement augmenté ses importations d’essence en provenance du Belarus et a décidé une interdiction de six mois sur ses exportations afin de stabiliser les prix intérieurs. Moscou n’exclut pas non plus un arrêt des exportations de pétrole brut, car elle ne peut pas le raffiner en quantités suffisantes. « Il est probable que les frappes ont réduit à néant plus de 10 % de la capacité de raffinage de la Russie, voire plus de 15 %. Selon l’ampleur des dégâts, les réparations pourraient prendre beaucoup de temps et coûter très cher », estime le collaborateur de l’OTAN. Reuters a précédemment rapporté que les compagnies pétrolières russes ont des difficultés à réparer les raffineries en raison des sanctions occidentales, et que leurs problèmes pourraient être exacerbés par les attaques de drones ukrainiens.
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La République tchèque a alloué des centaines de millions de couronnes à l’achat de munitions pour l’Ukraine, a déclaré le premier ministre tchèque, Petr Fiala, dans une interview accordée à CNN Prima News, rapporte Radio Prague International. Selon le premier ministre tchèque, les centaines de millions de couronnes allouées à l’achat d’obus « correspondent à peu près à la part qu’un pays de notre taille et de notre prospérité devrait investir dans ce genre de choses ». M. Fiala a noté que le gouvernement tchèque a approuvé le montant de la contribution tchèque en secret, ce qui, selon l’homme politique, était « la bonne chose à faire ». Dans le même temps, il a ajouté qu’il pourrait envisager de demander au gouvernement d’autoriser la divulgation du montant exact des fonds alloués. Selon l’agence de presse ukrainienne Ukrinform, 18 pays ont déjà rejoint l’initiative du gouvernement tchèque et du président qui prévoit d’acheter 800 000 obus pour l’Ukraine avec de l’argent européen auprès de pays en dehors de l’UE.