Retrouvez l’actualité ukrainienne et internationale du 29 mai
Les pays du G7 travaillent secrètement sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine en cas de fin du conflit, rapporte le journal italien La Repubblica. Parmi les options en réflexion, figure le lancement des négociations d’adhésion à l’UE dès le prochain sommet européen, prévu en décembre. À cet égard, les États-Unis et l’UE incitent Zelensky à assouplir les conditions auxquelles il est prêt à négocier. Selon le journal, les États-Unis souhaitent mettre fin au conflit le plus rapidement possible, car la poursuite de la guerre pourrait constituer un revers pour Joe Biden lors des élections de 2024. Dans le même temps, le diplomate ukrainien Valeriy Tchaly a expliqué dans une interview pour la TV Espresso, que l’Ukraine ne peut recevoir que trois véritables garanties de sécurité : l’adhésion à l’OTAN, un accord de défense avec une puissance nucléaire et un programme de production de missiles. « Je ne veux pas que nous nous retrouvions au bord du gouffre si nous n’obtenons pas immédiatement le parapluie de l’OTAN et si nous n’avons pas de force de dissuasion. Soit nous faisons partie de la sécurité collective (et la Russie n’osera pas prendre des mesures contre l’ensemble de l’OTAN), soit, si ce n’est pas réaliste, nous avons besoin d’un accord bilatéral avec une puissance nucléaire, soit nous devrons augmenter toutes nos capacités pour fabriquer des missiles qui atteignent Moscou et les centres de décision russes », a-t-il déclaré.
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La Russie a lancé des missiles sur le territoire ukrainien, par deux fois en 24 heures. En particulier, la région de Kyiv a été attaquée avec des missiles balistiques et de croisière Iskander. Au total, 11 missiles ont été tirés. L’Ukraine annonce qu’ils ont tous été détruits par les forces de défense anti-aérienne. La ministre adjoint de la défense ukrainienne, Hanna Malyar, explique pourquoi les Russes lancent des missiles en direction du centre de Kyiv: « Outre l’agression armée, les occupants russes mènent également une guerre psychologique contre l’Ukraine. Ils cherchent à saper autant que possible la résistance psychologique et l’unité des Ukrainiens. Il s’agit de deux facteurs de résistance importants ».
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Le président russe Vladimir Poutine a signé une loi dénonçant le traité sur les forces armées conventionnelles en Europe. L’information a été publiée lundi 29 mai sur le portail officiel d’information juridique, rapporte Interfax. Le traité a été signé à Paris le 19 novembre 1990 et est entré en vigueur le 9 novembre 1992. La Russie l’a ratifié en juillet 1992. Il établit des obligations pour ses États participants en ce qui concerne les limitations numériques dans cinq catégories de forces armées conventionnelles : chars de combat, véhicules blindés de combat, artillerie, avions de combat et hélicoptères de combat. Comme l’a indiqué précédemment le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, il faudra environ six mois pour achever le processus de retrait de la Russie du traité FCE. Auparavant, la Russie avait suspendu sa participation au traité sur la réduction des armes stratégiques. Ce traité prévoit la réduction des arsenaux d’armes nucléaires stratégiques déployées par la Fédération de Russie et les États-Unis.