Comment la Russie détruit le patrimoine culturel de l’Ukraine en Crimée

Culture
27 octobre 2022, 15:13

Sous les grandes déclarations de la «restauration» que font les Russes en Crimée depuis 8 ans, se cachent le vandalisme, des fouilles illicites et des vols d’objets historiques dans la péninsule.

Depuis le 20 février 2014, la Fédération de Russie a poursuivi son agression armée contre l’Ukraine. La guerre a commencé par l’occupation de certaines parties de régions de Donetsk et de Louhansk et à l’annexion du territoire de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol. Depuis qu’elle a établi son contrôle sur le territoire de la péninsule de Crimée, la Fédération de Russie tente par tous les moyens d’intégrer ce territoire dans sa composition. Pour atteindre cet objectif, l’État occupant mène une politique visant à modifier complètement la composition démographique de la péninsule, à assimiler de force la population ukrainienne et à détruire ou dénaturer les acquis historiques et culturels de la péninsule.

Malgré toutes les normes existantes du droit international, la partie russe a choisi la politique de destruction, de vol et d’appropriation des objets du patrimoine culturel de l’Ukraine comme l’un des outils de gestion du territoire occupé. En particulier, depuis 2014, apparaissent de nombreux cas de destruction et d’endommagement de monuments culturels et historiques sous couvert de leur « restauration » et de leur « remise en état » (palais de Bakhchisaray, Chersonesos Tavriya), de fouilles archéologiques illégales, d’exportation de biens culturels ukrainiens hors de la péninsule, d’appropriation du patrimoine culturel et de l’histoire. La liste n’est pas exhaustive. Ces actions de la Fédération de Russie sont inadmissibles et violent toutes les normes du droit international.

Les chiffres et les faits

A la fin de 2022, la situation dans le domaine culturel s’est aggravée en raison de la guerre totale que la Russie mène contre l’Ukraine. Le centre d’attention des Ukrainiens et de la communauté internationale s’est déplacée des territoires occupés en 2014 vers l’ensemble du territoire ukrainien. Ce changement donne aux Russes un « feu vert » pour intensifier les activités illégales, notamment en Crimée. Alors, comment gèrent-ils l’héritage d’autrui sur la péninsule?

Traditionnellement, les autorités russes accordent une attention particulière à deux monuments – Chersonesos Tavriya et le palais du Khan à Bakhchysarai (l’ancienne résidence des khans de Crimée, construit au XVI siècle, un exemple de l’architecture de palais tatar de Crimée – ndlr). Sur l’initiative des autorités d’occupation et avec le soutien du Ministère de la culture de la Fédération de Russie, plusieurs réunions de travail ont été organisées début 2022 sur les activités de «réparation et de restauration» sur le territoire de ces monuments. Des travaux majeurs ont été prévus pour 2022. Pendant sa visite au palais la soi-disant «ministre de la Culture de la République de Crimée», Tatyana Manezhina, a annoncé qu’elle prévoyait de signer de nouveaux «contrats» pour des «travaux de réparation et de restauration» dans le reste du site. Il s’agissait de jardins et d’ouvrages du parc, la mosquée de Khan (phase II), le «mile de Catherine» (les monuments historiques et architecturaux, les panneaux de signalisation construits entre 1784 et 1787 – ndlr), le «Bâtiment principal» et le «Harem». Elle a également souligné que tous les «travaux de restauration» dans le domaine de la sauvegarde et de la reconstruction du patrimoine culturel «d’importance fédérale» doivent avoir lieu pour «maintenir le monument de qualification sans aucune intervention». En paroles, toutes les mesures des «restaurateurs» russes sont destinées à éliminer les anomalies existantes et à revenir vers la version initiale.

Mais la réalité est différente. Le 4 mars 2022, un événement a eu lieu sur les travaux de réparation et de restauration de l’ancienne ville de Tauric Chersonese et ses choras. La rencontre a réuni la ministre de la culture de la Fédération de Russie, Olga Lubimova, le métropolite de Pskov et Porkhov, Tikhon (Shevkunov), qui est le chef du Conseil patriarcal de la culture de l’Eglise orthodoxe russe, engagé dans le développement illégal de l’ancien bourg de Tauric Chersonese et ses choras, le premier vice-ministre de la culture de la Fédération de Russie, Sergueï Obryvalin, les vice-ministres de la culture de la Fédération de Russie, Alla Manilova, Vladimir Osintzev et Olga Yarilova, ainsi que des représentants de l’Institut d’architecture de Moscou (MARHI).

Les participants ont discuté des travaux de reconstruction et de rénovation des sites du patrimoine culturel. En particulier, le métropolite Tikhon a annoncé les travaux, manifestement illégales, sur le territoire du «musée», classé au patrimoine mondial de l’UNESCO: «Il sera créé un musée de l’Antiquité et de Byzance, un centre d’archéologie, un musée d’histoire et un musée du christianisme. Il y a une intention de mettre en place un centre pour les enfants et les jeunes talents dans le domaine des sciences humaines. Ces travaux se poursuivent et devraient être achevés d’ici 2024. Plus de 500.000 objets uniques ont également été retrouvés lors des fouilles, qui seront livrés au musée en construction. A cette fin, il faut former les futurs spécialistes qui travailleront à plein temps dans le parc historique et archéologique. On continue l’élaboration de transformation d’objet culturel d’importance régionale «Batteries côtières n°12 et 13» en musée».

Le 14 juin 2022, les documents sur la visite de travail du «gouverneur de Sébastopol», Mikhail Razvozhaev, et du vice-ministre russe de la Défense, Timour Ivanov, sont devenus disponibles sur Internet. Cette visite de terrain avait pour objectif d’«inspecter» la construction illégale du «parc historique et archéologique «Noviy Chersones» près des frontières sud de la Chersonèsos Taurica (Sébastopol), sur le territoire de l’ancien bourg. Au cours de la soi-disant «inspection», Sergueï Solovyov, chef de l’«expédition archéologique» de l’Institut d’histoire de la culture matérielle de l’Académie des sciences de Russie, chercheur principal au musée d’État de l’Ermitage, a avoué c’est d’avoir emprunté environ 2 millions d’artefacts au cours des travaux, dont 200.000 étaient «dignes des expositions dans un musée». Les archéologues ont également présenté à Razvozhaev et Ivanov de nouvelles découvertes, notamment la stèle funéraire d’Ariston, un honorable citoyen de Chersonesos (probablement, c’était un homme d’État).

Le 15 juin 2022, des informations sont parues au sujet des travaux de «restauration» pour 14 sites du patrimoine culturel situés sur le boulevard Istoricheskyy à Sébastopol. Le «Musée-Réserve de la défense héroïque et de la libération de Sébastopol» est désigné comme le client. La source de financement a été identifiée et un soi-disant «accord» a été signé avec le Ministère de la culture de la Fédération de Russie. Les travaux de conception, dont les dépenses de démarrage s’élèvent à plus de 8,8 millions de roubles, devraient s’achever en 2022. A l’heure actuelle, le «marché public» est actuellement au stade de l’examen des demandes de subvention.

Les autorités d’occupation ont effectué déjà la «reconstruction» du boulevard. Il a été fermé pour «rénovation de grande qualité» à la fin de l’année 2018. Cette zone reste toujours entourée des barrières de sécurité. Le projet de reconstruction a été financé par le Ministère de la culture de la Fédération de Russie et développé par la «Renaissance Restoration». L’entrepreneur était «Meandre Ltd». La valeur des travaux est initialement estimé à 433,5 millions de roubles. La période de construction devait s’étendre à la fin du mois de septembre 2020. Mais les poursuites pénales ont été engagées contre l’entrepreneur. Le nouvel entrepreneur a été «Ravelin Ltd», mais de nombreuses erreurs ont été détectées dans le projet de reconstruction. Il a été impossible de poursuivre l’exécution du contrat. A la mi-juin 2022, aucun travail n’a été effectué sur le boulevard et seuls les résultats de trois ans d’activité de construction sont visibles. Des plantes poussent à travers les nouvelles tuiles. Les monuments aux défenseurs de la ville sont entièrement recouverts de verdure. Des arbres ont poussé près des galeries de la guerre de Crimée. Il convient de préciser que les médias russes en rapportant les «reconstructions» ou «les restaurations» de monuments ukrainiens sur le territoire de la péninsule de Crimée contiennent 10 % de l’information fiable au maximum. C’est ainsi que les Russes cachent leurs activités destructrices, pillent et détruisent les valeurs culturelles et déforment l’histoire. Ils créent des conditions dans lesquelles il sera très difficile d’effectuer toutes les activités visant à restaurer l’identité nationale et culturelle au cours de la désoccupation.

Les fouilles archéologiques illégales sont un autre outil que les Russes utilisent pour détruire le patrimoine historique et culturel de l’Ukraine en Crimée.

Les autorités d’occupation engagent activement des chercheurs et des spécialistes du musée de l’Ermitage et de l’Académie des sciences de Russie (RAS) pour mener des fouilles sur la péninsule. Les participants sont souvent des amateurs, ils manquent d’expérience.

Ainsi, au printemps 2022, des volontaires ont été recrutés pour prendre part à des fouilles sur le territoire de l’ancienne ville de Tauric Chersonese (Sébastopol). En particulier, des volontaires de toute la Fédération de Russie et des territoires ukrainiens temporairement occupés ont été invités pour participer aux travaux archéologiques sur le territoire de la cathédrale Saint-Volodymyr de Chersonesos et aux travaux de «restauration et de reconstruction», ainsi qu’au traitement du matériel archéologique retiré illégalement du territoire de l’ancien bourg et à l’aménagement du site. Les dirigeants de la réserve prévoient d’organiser au moins 10 camps archéologiques de volontaires. La sélection sera mis en œuvre dans le contexte d’un concours financé par la Fondation russe pour les sciences humaines «Mon histoire» («Моя история») avec le soutien du Fonds de la Culture de la Fédération de Russie «Российский фонд культуры», avec l’appui de ministère russe de la culture et le Conseil patriarcal pour la culture de l’Eglise orthodoxe russe.

Si certains sites sont détruits et démolis par les Russes sous couvert de «travaux de restauration», sur d’autres sites, les autorités d’occupation ont opté pour une approche plus ouverte. Le 9 mai 2022, un bâtiment historique, l’ancienne maison de Mykola Krasnov, l’architecte principal de Yalta au XIXe siècle (7, rue Kommunarov, Yalta), a été démoli. A son tour, le soi-disant «ministère de la Culture de la République de Crimée» a indiqué que le bâtiment n’avait aucun statut de conservation, par conséquent, les actions des autorités sont absolument légitimes et légales. Le bureau n’a pas été en mesure de fournir des renseignements sur l’état du monument au moment de la démolition, ni sur les responsables qui ont autorisé et effectué la démarche.

Un autre cas concerne les vestiges du temple Saint-Ivan le Guerrier, découverts au cours de l’été 2021 et vandalisés en avril 2022 sur le site de construction du «groupement culturel» du cap Crystal, dans Sébastopol occupé. Directeur général adjoint de l’«Archéologie de Crimée», Artem Krechin, a signalé que seule une partie sera préservée et incluse dans la composition du futur site culturel. Selon la «documentation du projet», l’abside et une volée d’escaliers menant au temple étaient considérées comme les mieux conservées. Les deux éléments devraient être préservés et puis réutilisés. L’abside et le fragment d’escalier ont été annoncés comme éléments faisant partie intégrante du complexe le «Fort de Menshikov». Les occupants l’ont classé au patrimoine culturel en 2018 à la suite de «sondages archéologiques». S’agissant des autres éléments du temple, ils ne seront pas conservés car «ils sont trop en ruine et sans valeur». La plupart de ces objets ont été démontés. Il a été signalé que les restes des fondations du mur oriental de l’église, où se trouvait autrefois le clocher, seraient prochainement dégagés.

Une autre activité de la Fédération de Russie qui peut être classé comme un crime international est le transfert illégal d’objets du patrimoine culturel de la péninsule occupée. En vertu du droit international, le déplacement des monuments et des biens culturels hors du territoire occupé sans l’autorisation de l’Etat qui les possède est un acte illégal. En outre, il est interdit, selon l’article 11 de la Convention de l’UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour l’interdiction de l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels. Selon les règles relatives à la conduite des hostilités et la règle 41 du droit international humanitaire, l’établissement d’obligations «négatives» et «positives» pour prévenir l’exportation de biens culturels pendant un conflit armé à partir d’un territoire occupé dans le premier protocole à la Convention de 1954.

Néanmoins, le 3 mars 2022, l’agence de presse russe TASS a organisé une conférence de presse avec Elena Morozova, la soi-disant «directrice de la réserve-musée» et Svetlana Adaksina, directrice générale adjointe de l’Ermitage d’État. Au cours de la réunion, il a été proclamé qu’en novembre 2022, une partie des objets exposés dans le «musée» de Sébastopol occupé sera présentée lors d’une exposition à Saint-Pétersbourg. Il convient de préciser qu’il ne s’agissait pas de découvertes obtenues illégalement sur le territoire de la ville antique Chersonesos Taurica (la soi-disant «banlieue sud», où un «parc historique et archéologique» est en cours de construction). Il a toutefois été noté que, la liste des objets était en cours de rédaction et était convenue avec le Ministère de la culture de la Fédération de Russie. Selon Elena Morozova, il est prévu d’exposer plus de 100 objets, qui «montrent toute la gamme historique de site, de l’époque hellénistique au Moyen Age». Les deux participants de la conférence ont expliqué qu’il était impossible de préciser le nombre d’objets trouvés et leur valeur, et que le projet de «parc historique et archéologique» n’avait pas encore été fixé. Cela est dû au processus actuel de fouilles illégales dans le site.

Ce que dit le droit international

En vertu du droit international humanitaire (ci-après DIH), un État qui occupe une partie du territoire d’un autre État est automatiquement obligé de «prendre soin de façon appropriée» du territoire placé temporairement sous son autorité. Ainsi, dès que la Russie a tenté d’annexer la péninsule de Crimée, elle devait se conformer à l’obligation de protéger et de préserver les biens culturels qui se trouvaient sur la péninsule. Ainsi, la règle 40 du DIH interdit tous les actes de vandalisme, de destruction, d’endommagement, de pillage des monuments et patrimoine culturel pendant conflits armés et l’occupation.

Sur le plan international, il existe un traité relatif au traitement des biens culturels pendant les conflits armés. Il s’agit de la Convention de La Haye de 1954, le premier et le plus complet des traités multilatéraux consacrés exclusivement à la protection du patrimoine culturel et ses protocoles additionnels. La Convention dégage clairement deux principes: le principe de protection (art.3, 7 de la Convention, art.5 II du Protocole) et le principe de respect des biens culturels (art.4 de la Convention). Ce Protocole additionnel II à la Convention impose des restrictions supplémentaires aux interventions avec les monuments culturels, notamment en adoptant la protection renforcée, en élargissant et en renforçant la responsabilité en cas de violation de la Convention, en interdisant des fouilles archéologiques en territoire occupé, etc.

Au regard du droit international pénal, il convient d’indiquer sur le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, qui criminalise les dommages portés aux sites du patrimoine culturel, aux institutions et aux monuments religieux, éducatifs, artistiques et scientifiques. Notamment, l’article 8 (sur les crimes de guerre) interdit la destruction et/ ou l’appropriation illégale du patrimoine culturel, les attaques contre les biens, le pillage et le déplacement de biens culturels. Selon l’article 7 (sur les crimes contre l’humanité), il y a la probabilité d’un «génocide culturel», quand certains groupes culturels, linguistiques ou religieux sont éliminés par la destruction et le massacre de biens culturels.

Ainsi, la Fédération de Russie n’est pas exemptée de la responsabilité du crime, bien qu’elle ne reconnaît pas le droit international et l’annexion de la péninsule. Cependant, plusieurs éléments ont contribué au fait, que le processus d’engagement de ce pays, de ses dirigeants politiques et militaires et des autres participants de crimes sera long et compliqué.

– Les crimes ont été commis en l’absence de toute supervision de ces actions par l’Ukraine et la communauté internationale;
– Pratiquement aucune conscience de la destruction ou dommage des sites du patrimoine culturel ukrainien dans la péninsule;
– Manque d’intérêt de la part du public, les médias ukrainiens et internationaux au patrimoine culturel ukrainien en Crimée;
– Participation active des institutions académiques de la Fédération de Russie, telles que le musée de l’Ermitage, l’Académie des sciences de Russie et de ses filiales ;
– Donner à l’activité dévastatrice de la Fédération de Russie en Crimée les signes d’une «activité archéologique» sous couvert d’une «reconstruction, restauration, amélioration».

Quoi faire?

Malgré une invasion à grande échelle du territoire ukrainien, la Russie continue de poursuivre ses ambitions impérialistes visant à détruire et à anéantir totalement le patrimoine culturel ukrainien dans la péninsule.

Tout d’abord, il faut surveiller et enregistrer les actions criminelles des représentants des autorités d’occupation en Crimée, diffuser les informations sur les réseaux sociaux et garder le sujet dans les médias et au niveau gouvernemental. Par exemple, les efforts des défenseurs des droits de l’homme du «Centre régional pour les droits de l’homme» (« Регіональний центр прав людини»), en coopération avec le bureau du procureur de la République autonome de Crimée et de Sébastopol, au moins 20 procédures judiciaires engagées à l’encontre d’un certain nombre de chercheurs et de fonctionnaires russes pour les fouilles archéologiques illégales, vol du patrimoine culturel ukrainien en Crimée. Ces personnes ont été sanctionnées et interdites de franchir la frontière ukrainienne. De telles actions sont engagées par d’autres États, par exemple, depuis le début de 2014, la Finlande, l’Allemagne, la Pologne, le Danemark et la Norvège ont renoncé aux programmes conjoints de recherche et d’éducation avec des chercheurs russes. Les autres pays ont «bloqué» la communication avec les Russes pour une durée indéterminée.

Mais il ne faut pas se reposer sur les lauriers. Les sites du patrimoine culturel ukrainien constituent l’un des fils qui permettront de surpasser les conséquences de la guerre à l’avenir, en accélérant et en facilitant la réintégration du territoire de la péninsule de Crimée temporairement occupée. C’est pourquoi les investigations et les études sur les événements qui ont lieu dans la péninsule sont un élément important de la politique de prévention contre l’agression armée de la Fédération de Russie. Cette information constitue un outil puissant entre les mains des diplomates ukrainiens, un argument pour l’adoption de nouvelles sanctions et le renforcement de la politique de dévalorisation des institutions académiques russes. Il s’agit d’un outil pour affaiblir la Fédération de Russie sur les fronts de l’information et du juridique.

 

Daryna Pidgorna – juriste de «Centre régional pour les droits de l’homme», membre du réseau d’experts de la «Plateforme de la Crimée» (Кримська платформа), membre du groupe de travail interministériel sur le développement, l’adoption et la mise en oeuvre des mesures communes pour la prévention et la détection d’actes criminels qui portent atteinte au patrimoine culturel des nations.