Array ( [0] => WP_Post Object ( [ID] => 1970 [post_author] => 4 [post_date] => 2023-01-03 16:13:17 [post_date_gmt] => 2023-01-03 16:13:17 [post_content] => La défense de ses propres côtes pour une flotte militaire commence dès les côtes de l'ennemi - ce principe, formulé au début du XXe siècle par le contre-amiral américain Alfred Mahan, n'a pas été réfuté à ce jour. L'une des tactiques efficaces, garantissant un résultat rapide, a toujours été l’attaque surprise contre la flotte ennemie disposant de forces supérieures dans ses emplacements (ports d’attache ou base serait peut-être plus correct), parfois simultanément à la déclaration de guerre. L'attrait d'un tel scénario pour l’agresseur est évident : cela offre la possibilité d’affaiblir l'ennemi d'un seul coup, d’inverser le rapport de forces en sa faveur, de prendre une initiative stratégique et d'assurer sa domination en mer. Le succès d’une telle opération requiert une reconnaissance efficace, la planification minutieuse de l'opération, la disponibilité de forces et de moyens appropriés et le recours à la surprise. L’histoire nous fournit de nombreux exemples pertinents pour appuyer cette idée.

Des précédents historiques

Dans la nuit du 8 février 1904, deuxième jour de la guerre russo-japonaise, 10 torpilleurs japonais attaquèrent par surprise les navires de l'escadre russe du Pacifique lors du raid de la forteresse de Port Arthur, endommageant gravement deux des sept cuirassés qui venaient tout juste de sortir des chantiers navals, de même qu’un croiseur. C’est ainsi que l'amiral Heihachiro Togo prenant l'initiative d'un coup audacieux, renversa le rapport de force en sa faveur et assura le transfert en toute sécurité des troupes du Japon par voie maritime. Au fil des ans, la perte de l'initiative en mer a entraîné la défaite des Russes au sol, la chute de Port Arthur et l’anéantissement des restes de l'escadre russe. [caption id="attachment_1971" align="alignnone" width="883"] Une affiche japonaise représentant l'attaque visant la flotte russe le 8 février 1904[/caption] Un autre exemple est l'opération britannique "Judgement" : une attaque contre la flotte italienne à la base navale de Taranto en novembre 1940, menée pour la première fois uniquement par une aviation embarquée. Cette opération, mise au point avant même la guerre, visait à renverser la supériorité de la flotte italienne grâce à une attaque surprise à la torpille lancée par des aéronefs embarqués sur deux porte-avions. Constatant que l'amiral italien Inigo Campioni avait concentré les principales forces de sa flotte - les six cuirassés - par négligence à Tarente, le vice-amiral Andrew Cunningham, commandant de la flotte méditerranéenne, décida d'attaquer immédiatement, même s'il n'avait qu'un seul porte-avions prêt au combat, l’« Illustrious ». Le navire prit immédiatement la mer et, accompagné de croiseurs et des destroyers, se rapprocha des côtes italiennes sans se faire remarquer. Dans la nuit du 12 novembre 1940, ses bombardiers et torpilleurs (un total de 21 appareils) attaquèrent par surprise les navires italiens à Tarente. L’impressionnant succès de l’opération prouva l'efficacité de l'aviation embarquée contre les navires lourds dans un port protégé. [caption id="attachment_1972" align="alignnone" width="1000"] Un avion britannique attaque la flotte italienne à Tarente[/caption] Déplorant la perte de seulement deux avions, les Britanniques mirent hors-jeu 50% de la force principale de l'ennemi, coulant un cuirassé et endommageant gravement deux autres, ainsi qu'un croiseur, un destroyer et plusieurs navires de soutien. Les Italiens perdirent également perdu 700 marins et officiers (les Britanniques - deux), l’avantage du nombre et l'initiative de la guerre en mer. L'une des conséquences en fut le blocus par les Britanniques des routes maritimes pour l'approvisionnement des troupes germano-italiennes en Libye, ce qui accéléra par la suite leur défaite. L'expérience de l'opération "Judgement" était particulièrement intéressante pour les Japonais, qui préparaient secrètement une attaque surprise contre les navires de la flotte américaine du Pacifique, postée à Pearl Harbor. Une attaque qui serait menée par les forces du groupe de frappe de porte-avions de la marine impériale " Kido Butai", commandé par le vice-amiral Chuichi Nagumo. Ses 6 porte-avions lourds, accompagnés de navires d'escorte, furtivement, en mode silence radio complet, s’approchèrent d'Hawaï et le matin du 7 décembre 1941, attaquèrent subitement la flotte américaine, les aérodromes, etc. 353 avions (bombardiers, bombardiers torpilleurs et chasseurs) ainsi que plusieurs sous-marins ultra-petits de type A  furent impliqués dans cette frappe puissante. En quelques heures seulement, 4 cuirassés américains sur 8 furent sabordés, 4 autres gravement endommagés. Les États-Unis perdirent également 349 avions et 3 581 marins et officiers. Les Japonais payèrent leur succès avec la perte de 3 sous-marins, 29 avions et 55 marins et officiers, mais obtinrent une initiative de stratégie et la possibilité de mener une expansion ultérieure. [caption id="attachment_1973" align="alignnone" width="809"] Cuirassé américain détruit lors de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor[/caption] Les épisodes historiques cités ci-dessus sont bien connus. Mais, désormais, on peut inclure dans cette liste l'opération combinée air-mer menée par les forces ukrainiennes contre les navires de la flotte russe de la mer Noire et des cibles dans la ville occupée de Sébastopol, dans la nuit du 29 octobre 2022. Sa spécificité tient à l'utilisation simultanée et surprise pour l'ennemi de moyens de destruction à distance, aériens (UAV) et de surface (vedettes radioguidées), munitions de vagabondage (type drone kamikaze) y compris modernes. Dans le milieu des experts militaires, on note d’ores et déjà le côté innovant de l'opération ukrainienne, mise au point et mise en œuvre sous la direction du commandant de la marine, le vice-amiral Oleksiy Neizhpapa. La présence d'éléments de guerre à distance innovants témoigne que dans ce domaine, l'Ukraine loin d’être à la traîne, prend les devants. [caption id="attachment_1974" align="alignnone" width="480"] Conséquences des frappes de drones sur des sites à Sébastopol et des navires de la flotte de la mer Noire de la Fédération de Russie le 29 octobre 2022[/caption] Cependant, il convient de souligner qu'à l'heure actuelle, Kyiv n'a pas reconnu l'implication des forces armées dans l'attaque de Sébastopol, que le chef du Ministère ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, l’a qualifiée d'œuvre de "personnes de bonne volonté". Néanmoins, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l'a confirmé de fait, et le Ministère de la défense ukrainien a même rendu publiques les vidéos originales obtenues en ligne à partir des caméras embarquées des drones attaquants, dont l'analyse permet aux experts de faire certaines hypothèses.

Des drones attaquent depuis la mer

L'expert militaire de la publication polonaise Defence24, le commandant Maximilian Dura, est convaincu que l'attaque de Sébastopol le 29 octobre a marqué la fin d'une opération soigneusement mise au point par les forces armées, avec une coordination précise dans l'espace et le temps des actions de diverses forces et moyens, du renseignement à la composante de frappe. En même temps, les drones aériens ont non seulement frappé des cibles, mais ont également détourné l'attention de l'ennemi sur eux-mêmes afin d'assurer la percée des drones de surface dans la baie protégée. Le nombre exact de drones impliqués dans l'opération est actuellement inconnu. Selon la partie russe, il y avait 9 drones non spécifiés et 7 drones de surface kamikazes. À leur tour, les propagandistes russes ont accusé les forces spéciales britanniques d'être impliquées dans l'attaque (ce que Londres nie) et évoquent également la présence au-dessus de la mer Noire le 29 octobre de deux plates-formes de reconnaissance aérienne de l'OTAN : un drone Global Hawk et un avion de détection et de commandement aéroporté AWACS. Selon les Russes, ils surveillaient la situation près de la côte de Crimée et « auraient coordonné les actions des drones ukrainiens dans la région de Sébastopol ». L'attaque a été lancée à 4h20 avec l'arrivée du premier groupe de drones. Sous son couvert, plusieurs drones de surface non détectés ont franchi les barrières à l'entrée de la baie de Sébastopol et ont atteint le cœur de la base principale de la flotte de la mer Noire. Il s’agit d’au moins de drones de deux sortes, certaines sources russes parlent d’environ trois ou plus, car un total de quatre explosions furent été enregistrées à l'intérieur de la baie. [embed]https://youtu.be/bvEtouJIugs[/embed]

Des explosions à Sébastopol. La vidéo depuis un drone-kamikadze

La diffusion en ligne de la vidéo des drones attaquants s'est poursuivie jusqu'au moment de l'explosion, ce qui permet d'évaluer la probabilité de toucher des cibles spécifiques. Selon Defense24, au moins un drone de surface a touché le côté tribord de la frégate pr.11356R, et un autre a touché la partie arrière du dragueur de mines pr.266M. Une puissante explosion a été enregistrée par des webcams sur la plage d'Uchkuivka. Les vidéos montrent également les approches des drones de surface vers les grands navires amphibies 775 et 1171. Au début - et c’est clairement visible sur la vidéo des drones opérant à l'intérieur de la baie - les navires n'ont même pas essayé de résister. Ce n'est qu'à l'aube que les navires ont procédé à des tirs plutôt chaotiques de canons et de mitrailleuses. Cependant, il s'est avéré difficile de cibler les drones de surface à grande vitesse, maniables et discrets. Bien que des sources russes aient signalé des ripostes présumées contre des drones attaquants (sans préciser lesquels) à 4h05, 5h40 et 7h15 du matin. A 7 h 50 et 8 h 40, la défense aérienne côtière était également activée. Selon le site GeoConfirmed, globalement, les Russes ont éliminé deux drones de surface, dont un - dans la région de la baie Omega - a été abattu depuis un hélicoptère alors qu'il tentait d'attaquer la frégate en course pr.11356Р. De plus, les 5 autres ont trouvé et atteint leurs cibles.

Résultats préliminaires

Les images laissent à penser que le nombre de navires et bateaux endommagés est bien plus élevé que ce que veut bien admettre le Kremlin (le dragueur de mines "Ivan Golubets" et la barrière de confinement), qui cache soigneusement le véritable niveau de ses propres pertes. Les estimations des experts sur les pertes subies par les Russes le 29 octobre diffèrent quelque peu. Ainsi, l'expert britannique Nick Childs, chargé de recherche à l'Institut international d'études stratégiques, évalue les résultats à 2 navires de surface endommagés : une frégate et un dragueur de mines. GeoConfirmed de son côté, estime qu’au moins deux autres grands bâtiments auraient été endommagés. [caption id="attachment_1975" align="alignnone" width="1000"] Démineur "Ivan Golubets", attaqué le 29 octobre[/caption] Selon les estimations des sources de Défense24, pour les Russes, même une mise hors service temporaire de l'un des deux exemplaires existants (le troisième reste en mer Méditerranée jusqu'à la fin de la guerre) des nouvelles frégates pr .11356R est grave, tant du point de vue de la perte de potentiel de combat que de prestige. Paradoxalement, beaucoup plus que la perte même de son croiseur lance-missiles phare "Moskva", dont la valeur de combat réelle dans les conditions modernes était en fait négligeable. D'autre part, la frégate Amiral Makarov, l'un des porte-avions d'arme, est un navire beaucoup plus précieux qui participe activement à la guerre contre l'Ukraine, donc le commandement de la flotte russe de la mer Noire reste réticent à admettre qu’il soit gravement endommagé, malgré les éléments disponibles. Cela ne serait pas étonnant cependant, car dès le lendemain de l'attaque, les remorqueurs ont emmené ce navire au quai du chantier du radoub et l'ont installé côté endommagé sur le rivage, pour éviter toute observation. D'en haut, la partie endommagée de la planche est obstruée par la grue portique utilisée pour la réparation. [caption id="attachment_1976" align="alignnone" width="1000"] La frégate Amiral Makarov, potentiellement endommagée suite à l’attaque de drone le 29 octobre[/caption] De plus, le 29 octobre, un réservoir de stockage de carburant de la flotte de la mer Noire a été visé (probablement par un drone) à Sébastopol, entraînant la destruction des stocks de carburant et des entrepôts côtiers. Le commandement russe a essayé de prétendre que l'incendie géant avait été provoqué par un entraînement de marines qui "mettaient feu aux vieux pneus de voiture sur le parcours du combattant". En évaluant l'attaque du 29 octobre, l'expert britannique H. I. Sutton a déclaré : « Cet épisode doit entrer dans l'histoire comme le premier de son type et d’une telle ampleur a avoir été couronné de succès ». Le fait même de mener l'opération montre clairement que l'initiative de la guerre en mer appartient entièrement à l'Ukraine, qui, bien qu'elle n'ait pas flotte comparable à celle de la Fédération de Russie, choisit néanmoins l'heure et le lieu des frappes contre l'ennemi. Maximilian Dura a noté que les navires russes ne s'attendaient pas du tout à l'attaque du drone et n'ont réagi d'aucune façon jusqu'aux premières explosions près des quais. De l’aveu même de leurs propres sources, les occupants reconnaissent l'échec du renseignement russe à tous les niveaux, car non seulement l'attaque en tant que telle, mais aussi sa préparation et le fait même que la marine ukrainienne dispose de drones de combat navals de ce type ont été une surprise absolue pour la flotte de la mer Noire de la Fédération de Russie. Dans leur ensemble, les experts s'accordent à dire que le succès de l'attaque contre Sébastopol ne réside pas seulement dans les pertes matérielles effectivement infligées à l'ennemi, bien que cela soit évidemment important, mais aussi dans la projection de la menace, qui accentue et limite sérieusement les actions du commandement de la flotte russe. ...Et le 18 novembre à 02h40, une autre explosion retentit - cette fois à Novorossiysk. Des sources russes affirment qu'un drone kamikaze de surface ukrainien aurait fait exploser et endommagé l'infrastructure portuaire du port pétrolier de Sheskharis, près de la base des sous-marins et des navires amphibies de la flotte de la mer Noire. Si cela est vrai, alors il n'y a désormais plus de zones inaccessibles pour les nouvelles armes ukrainiennes dans la partie de la mer Noire contrôlée par les agresseurs.

Aspect techniques

Le succès de l'utilisation collective des munitions de barrage de surface indique l'apparition dans la Marine d'un nouveau type d'arme conçu pour fournir une réponse asymétrique à l'ennemi, avec une capacité d’action encore plus grande que les missiles à longue portée que l'Ukraine attend de ses partenaires. Selon le témoignage de spécialistes nationaux, il s’agit de bateaux sans pilote, discrets, d'une forme caractéristique. Une innovation originale ukrainienne d’un nouveau type d'arme fonctionnant à la frontière de deux environnements et élaboré à partir des normes commerciales. Un tel bateau possède une coque pouvant mesurer jusqu'à 5,5 m de long, en fibre de verre renforcée, un moteur à jet d'eau alimenté par un moteur à essence Rotax 900 ACE d'une puissance allant jusqu'à 300 ch, un système de téléguidage, un pilote automatique, un canal de communication par satellite stable et des caméras de surveillance. La forme de la coque est optimisée au maximum pour réduire la visibilité radar, avec un pont arrondi caractéristique et une faible hauteur de franc-bord, qui, avec sa vitesse élevée - plus de 80 km/h (43 nœuds) et sa grande maniabilité - cache le drone de l’équipement de surveillance ennemi, limitant donc sa vulnérabilité face aux tirs d'artillerie et de roquettes. A grande vitesse, seule une infime partie de l’appareil avec télévision et caméras infrarouges reste au-dessus des vagues, ce qui permet d'attaquer des cibles 24 heures sur 24. [caption id="attachment_1977" align="alignnone" width="1000"] Un drone kamikaze est échoué près de Sébastopol fin septembre 2022[/caption] La nature militaire du drone est uniquement trahie par deux détonateurs de contact dans la partie avant (il s’agit probablement ici d’une bombe aérienne hautement explosive soviétique FAB-50C). Selon les estimations, la quantité d'explosifs dans l'ogive peut varier de 50 à 200 kg, suivant l'éloignement de la cible. L'effet destructeur d'une explosion peut être renforcé par les restes d'essence dans le réservoir. Le système de guidage offre un haut niveau de furtivité. Selon l'hypothèse des experts de la publication américaine The Warzone, avant l'attaque de Sébastopol, les drones auraient couvert la majeure partie du trajet - 170 miles (300-320 km) en mode autonome, sans émettre aucun signal vers l'extérieur. Ce n'est qu'après leur arrivée dans la zone d'opération que le centre de contrôle aurait probablement activé le canal de communication radio crypté bidirectionnel. Ce dernier assure la transmission des images des caméras à l'opérateur et le contrôle des commandes par ce dernier pour les manœuvres ultérieures et l'attaque de la cible (en utilisant, probablement, le système de communication par satellite commercial Starlink). Le coût d'un tel drone est estimé à 10 millions d'UAH soit un peu plus de 250 000 €. Le reste des détails (y compris qui, comment et d'où sont contrôlés les vedettes à distance) reste couvert par le secret militaire.

Aspect tactique

Attaquer un navire de combat de surface avec un petit bateau kamikaze n'a rien de nouveau. Ainsi, le 26 mars 1941, dans la baie de Souda (île de Crète), des bateaux télécommandés italiens équipés d'explosifs ont endommagé le croiseur lourd britannique HMS York, qui coula ultérieurement, ainsi qu'un gros pétrolier. Et le 12 octobre 2000, des kamikazes embarqués sur un bateau chargé d'explosifs font exploser le destroyer américain USS Cole dans le paisible port d'Aden (Yémen), tuant 17 marins. [caption id="attachment_1978" align="alignnone" width="970"] Destroyer USS "Cole" après l'attaque terroriste[/caption] La différence avec l'attaque ukrainienne réside dans le fait que, conceptuellement, la Marine devait agir dans le paradigme des opérations de combat à distance et attaquer les navires ennemis avec des drones kamikazes dans les conditions d’un conflit à grande échelle. Théoriquement, l'ennemi aurait dû être prêt à une telle menace, car des drones aériens avaient déjà attaqué à plusieurs reprises Sébastopol. Dans cette optique, le drone aérien a été utilisé pour détourner l'attention et faciliter la pénétration de drones navals dans la baie protégée de Sébastopol. La différence dans les tactiques d'attaques des drones de surface la nuit et le jour attire l'attention. Dans le premier cas, la surprise a été obtenue et une frappe efficace a été effectuée sur les cibles, et les navires russes n'étaient généralement pas prêts à repousser les attaques de drones. Les moyens techniques des systèmes de détection et de destruction des navires russes étaient également inefficaces. En revanche, pendant la journée, les chances d'utilisation efficace des drones de surface sont considérablement réduites, car lorsqu'il se déplace à grande vitesse, le drone est trahi par l'apparition d'une traînée distincte à la surface de l'eau. Par conséquent, dans des conditions de visibilité satisfaisantes, l'attaque des drones navals sur les navires de surface devient plus difficile. Une autre façon consiste à attaquer la cible en groupe et en même temps depuis différentes directions. C'est probablement exactement ce que la Marine a tenté de faire près de Sébastopol, même si en réalité le nombre de drones pour une telle attaque s'est avéré insuffisant. Par conséquent, on peut supposer que l'utilisation de drones kamikazes de surface ne peut réussir que si le facteur de surprise est utilisé, lorsque l'attaque sera inattendue pour l'ennemi et qu'il ne sera pas prêt à contrer. C'est précisément ce qui s'est passé à Sébastopol, où la marine ukrainienne a effectivement imaginé et mis en œuvre une méthode d'attaque totalement innovante.

Conclusion

Selon des expertises, l'émergence d'une nouvelle arme navale au service de la marine ukrainienne - les drones de surface kamikazes - modifie le rapport de force en mer Noire. Par conséquent, la domination presque incontestée de la mer par la Russie jusqu’à récemment devient inévitablement une chose du passé, ce qui contribue déjà aujourd'hui à la sécurité de la navigation critique dans la région d'Odessa et réduit la menace de bombardement ou de débarquement sur la côte sud-ouest de l'Ukraine. Après les récents événements en mer, les navires de l'agresseur connaissent certaines limitations dans leurs mouvements, le nombre de porte-avions d'arme en service de combat a diminué. Les navires de la flotte de la mer Noire sont pour la plupart contraints de se cacher dans leurs propres bases, les mesures de sécurité ont été renforcées en urgence à Sébastopol et Novorossiysk. En particulier, la barrière de confinement qui ferme l'entrée de la baie a été renforcée, la procédure de passage des navires, qui sont désormais nécessairement accompagnés de vedettes rapides, a été modifiée. Les forces ennemies sont donc en tension constante - et c'est aussi le résultat attendu. [caption id="attachment_1979" align="alignnone" width="1000"] Drones maritimes pour lesquels des fonds sont levés sur la plateforme UNITED24[/caption] Actuellement, on peut supposer que ces bateaux kamikazes sans pilote ne sont que la première étape vers la création de plates-formes de surface et sous-marines à diverses fins pour la Marine. De plus, le développement réussi par les concepteurs ukrainiens de l'algorithme permettant d’envoyer secrètement les drones sur de longues distances avec l'activation ultérieure du contrôle durable indique la possibilité de créer d'autres véhicules de surface et/ou sous-marins plus puissants transportant des torpilles légères. D'un point de vue technique, il ne reste qu'un pas à faire. Après tout, alors que des drones aériens kamikazes «inconnus» détruisent déjà les bombardiers stratégiques de l'agresseur sur leurs propres aérodromes, il est tout à fait opportun d'utiliser le "bras long" de la marine - les drones marins - contre les navires russes de la flotte de la mer Noire. Et dans ce contexte, l'annonce des intentions de l'Ukraine de créer "la première flotte de drones navals au monde" (au 16 novembre, les fonds pour 25 unités ont déjà été levés) ne peut qu'être saluée. 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Sur le plan organisationnel, ils sont répartis entre elle est divisée en quatre flottes - Nord, Pacifique, Mer Noire et Baltique - et la flottille Caspienne. La base de la flotte de surface russe est constituée de : 1 porte-avions du projet 11435 (en réparation) ; 2 croiseurs lance-missiles à propulsion nucléaire (RKR) du type 1144 (1 en réparation et modernisation) ; 2 SNLE de la classe 1164 ; 6 destroyers du type 1155 (1 en service). Tous ces navires ont été construits à l’époque soviétique, et ils sont moralement et physiquement obsolètes. Le reste des navires est constitué de modèles plus modernes: corvettes, petits navires lance-missiles (SSM), bateaux lance-missiles, navires et bateaux amphibies, anti-sous-marins et de lutte contre les mines, etc. Certains d’entre eux ont été mis en réserve. Dans l'ensemble, la marine russe d'aujourd'hui n'est plus que l'ombre de l'ancienne marine soviétique, qui était considérée à une époque comme la deuxième flotte du monde. Elle est inférieure à ce dernier tant sur le plan quantitatif que qualitatif. En raison du vieillissement général, le nombre de navires diminue, et le déclassement des navires de premier rang (porte-avions, croiseurs, destroyers) se poursuit sans remplacement adéquat par de nouveaux navires. [caption id="attachment_1766" align="alignnone" width="853"] Croiseur "Moscou" après l'attaque des "Neptunes" ukrainiens[/caption] En plus, la marine russe subit des pertes considérables dans la guerre contre l’Ukraine. Au total, selon l’état-major de l’armée ukrainienne, au moins 16 navires et bateaux (y compris Moskva et Saratov) ont été touché et incendié dans les eaux de la mer d’Azov et de la mer Noire, mais également un certain nombre d’autres ont été endommagés. La destruction en mars 2022 en mer Noire du Moskva 1164, le navire amiral de la flotte de la mer Noire, qui a reçu deux missiles de croisière ukrainiens Neptune, signifie sans aucun doute un succès tactique de la marine ukrainienne, qui a attiré l'attention de la communauté internationale dans le contexte de la guerre déployée par la Russie. La destruction spectaculaire d’un navire amiral russe par les forces navales du «pays inexistant» a été le point de départ du déclin de la marine russe en tant que telle. La perte du Moskva, l’un des symboles de l’ancienne puissance navale soviétique créée grâce aux efforts de l’amiral Sergei Gorshkov, signifie une nouvelle réduction des vestiges de l’ancienne flotte que la Russie a hérité de l’ancienne deuxième plus grande flotte navale du monde. Et il est peu probable que la Russie contemporaine, malgré toutes les tentatives, soit en mesure de relancer son potentiel naval.

Les problèmes de la construction navale en Russie

Selon les experts de Royal United Services Institut (RUSI) for Defense Studies, les capacités limitées de l’industrie de la construction navale de la Fédération de Russie et le manque de financement signifient qu'il est de plus en plus probable que, dans un avenir prévisible, la flotte de surface de la marine russe pourrait se transformer en une flotte côtière basée sur des corvettes et des frégates. En effet, malgré les projets ambitieux de Moscou de construire de nouveaux porte-avions et destroyers nucléaires, l'industrie russe n'est plus en mesure de construire de grands navires de guerre. Les technologies nécessaires à cet effet ont été complètement perdues, de même que les installations de production, dont la moitié est restée en Ukraine après l'effondrement de l'URSS. [caption id="attachment_1767" align="alignnone" width="853"] Frégate de type "Amiral Hryhorovych"[/caption] Il s'agit principalement du retard technologique et technique général, de l'utilisation d'équipements obsolètes (jusqu'à 70%), de la corruption, du manque de personnel qualifié, de ressources et d'accès aux marchés internationaux. Les sanctions actuelles ont rendu impossible l'acquisition d'éléments de base pour l'électronique militaire à l'étranger, que la Russie est désormais contrainte de remplacer par des équivalents indiens et chinois de moindre qualité. La construction de nouveaux navires en Russie est également aggravée par les retards et les pertes de temps dus à la dépendance des importations de composants et d’équipements. Par exemple, la Russie dépendait de l’Ukraine pour la fourniture de turbines à gaz navales (GTU) de fortes puissances pour les navires de surface, et de l’Allemagne pour la fourniture de moteurs diesel produits par la société MTU pour les petits navires. Au moment de introduction des sanctions en 2014 et l’arrêt des livraisons ukrainiennes, les Russes ne possédaient des ensembles de turbines à gaz (GTU) pour équiper uniquement deux nouvelles frégates, le projet 22350 (type «Admiral Gorshkov») et trois frégates, le projet 11356 (type «Admiral Grigorovich»). Il n’y avait pas de turbines pour les autres navires et leur construction a donc été suspendue. Et si, après 5 ans la Russie parvenait encore à produire des GTU pour les navires du projet 22350, les coques de 3 unités du projet 11356 devaient être vendues à l'Inde (les turbines pour ces unités ont été vendues séparément à l'Inde). Les moteurs diesel allemands des corvettes ont été remplacés par des équivalents chinois moins fiables, ce qui a déjà provoqué plusieurs accidents sur les navires. Le manque d'usines allemandes a également ralenti la construction de corvettes. [caption id="attachment_1768" align="alignnone" width="1024"] Frégate de type "Amiral Gorshkov"[/caption] Par ailleurs, la Fédération de Russie est très en retard dans la production d’autres composants et éléments importants. Tout d’abord, il s’agit de la production de radars de navires, où la Russie reste à la traine même derrière la Chine, à laquelle Moscou vendait jusqu'à récemment ses propres innovations dans ce domaine avec des exportations de navires. Il s’agit tout d’abord de radars de navires chinois Type 346B AESA et Type 382 PESA, qui sont supérieurs à leurs homologues russes, notamment le MR-750 («Top Plate» «Fregat-MA»), destiné aux frégates et aux destroyers. Après 1991, seuls des navires polyvalents de petite et moyenne dimension, à savoir des frégates, des corvettes et des bateaux de différents types, sont construits dans les usines russes. Mais de manière irrégulière et avec des retards. Comme le reconnaît Ruslan Pukhov, directeur du Centre russe d’analyse des stratégies et des technologies, «la construction des principales classes de navires de surface est en crise permanente». La conséquence en est la faible efficacité de l'industrie russe, qui augmente le temps et le coût des nouveaux navires. Cette situation est aggravée par des structures d'entreprise hypertrophiées, en particulier dans la société russe United Shipbuilding Corporation (USC). Par exemple, en 2020, la marine russe ne recevra que 33 % du nombre de frégates prévu pour la période 2011-2020 et seulement 20 % des corvettes. Les plus grands navires de surface de la marine russe sont les frégates de projet 22350 (type «Admiral Gorshkov»), construites par JFC «Severnaya Verf» à Saint-Pétersbourg. Ces navires sont destinés à toute une série de tâches. Même celles habituellement confiées à des navires de classe des destroyers plus puissants. Ils sont aujourd’hui le dernier espoir du Kremlin avec sa prétention morbide au statut de grande puissance maritime. Par exemple, Moscou utilise l’exemple de projet 22350 pour démontrer sa capacité à rattraper son retard et à remplacer les importations non disponibles en raison des sanctions. La frégate projet 22350 est équipé d’un nouveau radar «Poliment» avec une antenne réseau à commande de phase, d’un système de défense aérienne moderne Redoubt et de missiles de croisière anti-navires P-800 «Oniks» (et, à terme, de missiles de croisière hypersoniques «Zircon»). La Russie est considérée comme l’un des leaders dans l’introduction de missiles de croisière hypersoniques en service sur les navires. En 2020, plusieurs lancements avec succès de missiles «Zircon» ont été effectués depuis la frégate Admiral Gorshkov. Ce dernier devait être adopté en 2022. La Fédération de Russie a également commencé à produire de manière indépendante des moteurs à turbine à gaz et des boîtes de vitesses pour navires M90-FR. [caption id="attachment_1769" align="alignnone" width="853"] Chantier naval de l'Amour[/caption] Le principal problème qui limite l’utilisation à long terme des frégates à pleine capacité de systèmes comme les radars de défense aérienne à longue portée embarqués est la puissance insuffisante de l'équipement générateur embarqué. Cette particularité implique l’impossibilité de fournir des moyens de défense aérienne régulier au groupe de navires pendant une longue période. En plus, la marine russe ne dispose pas de bases navales à l’étranger, ce qui réduit considérablement ses capacités. Initialement, la marine russe prévoyait de construire jusqu’à 15-18 frégates dans le cadre du projet 22350/ 22350M, pour former la base des groupes de navires dans la zone Arctique, l’Atlantique et la Méditerranée. Toutefois, le manque de financement a obligé à réduire ce nombre à 8 unités à construire d'ici 2025. La construction de la série se déroule très lentement. À ce jour, après une série de retards, la marine russe n'a reçu que deux frégates. La première frégate du projet 22350M modifié, dotée d’un armement de missiles amélioré, devrait être lancée en 2023. Cependant, en raison de la guerre en Ukraine, en novembre 2022, à la demande de Poutine, l'ordre de défense de l'État (SDO) et le programme de développement des forces armées russes pour 2018-2027 ont été révisés en faveur l'orientation des fonds vers les besoins de l'armée actuelle. Il n’est donc pas certain que les frégates du projet 22350M soient construites un jour. [caption id="attachment_1770" align="alignnone" width="800"] Projet Sarsar[/caption] Un autre moyen de renforcer la flotte maritime militaire de Russie est la construction en série de corvettes du projet 20380/20385 depuis 2001 (7 sont en service, 5 en construction) et du projet 20386 (1 est en construction), qui sont construits par JFC «Severnaya Verf» (St. Petersburg) et JFC «Amur Shipyard» (Komsomolsk-sur-Amur). Depuis 2011, le chantier naval JFC Sredne-Nevskiy, à Saint-Pétersbourg construit en série des dragueurs de mines du projet 12700 (du type Alexandrit). Cinq navires ont déjà été livrés au client, cinq sont en construction et deux autres viennent d’être commandés. La construction en série de petits navires lance-missiles (SNLE), de porte-avions «Kalibr-NK» du projet 21631 («Buyan-M», 10 en service et 2 à différents stades de construction), de corvettes du projet 22160 (3 en service) est en cours. Ces navires sont construits par le chantier naval JSC «Usine Zelenodolsk nommée d’après AM Gorky» (Zeleny Dol, Tatarstan). Il a également été développé le projet de sous-marin à missiles guidés 21635 («Sarsar») avec 16 lanceurs du missile de croisière «Kalibr». Enfin, la construction en série des corvettes à missiles Kalibr (type «Karakurt») du projet 22800 est en cours, 3 navires sont en services et 12 sont en construction. Ils sont équipés chacun de 8 lanceurs de missiles de croisière. La construction de la série est réalisée par l’usine Zelenodolsk Shipyard, l’usine Leningrad Shipyard «Pella» (Otradne) et l’usine Amur Shipyard. Les deux premières utilisent illégalement les capacités d’entreprises ukrainiennes retirées de la Crimée temporairement occupée. L'importance de ce dernier point doit être examinée séparément.

Les usines volées de Crimée

Moscou tente de compenser le retard technique et le manque d’équipements technologiques modernes dans les entreprises de production russes en utilisant illégalement les installations de production plus modernes des entreprises de construction navale ukrainiennes que l'agresseur s'est appropriées dans la Crimée temporairement annexée. Tout d’abord, il s’agit des chantiers navals «Zaliv» (Kerch) et «More» (Feodosia). En Août 2014, la société JSC « Chantier Naval de Zelenodolsk» (qui fait partie de la société «AK Bars Holding», Russie), avec l’aide des autorités d’occupation pro-russe, a saisi le chantier naval «Zaliv» (Kerch), qui appartenait à des actionnaires ukrainiens, et a enregistré la SARL "Chantier naval "Zaliv", à laquelle tous les actifs de l'entreprise ukrainienne ont été transférés. De la même manière, l’usine Leningrad Shipyard «Pella» (Otradne) s'est illégalement approprié l'entreprise ukrainienne FVO "More". (Feodosia). [caption id="attachment_1771" align="alignnone" width="1138"]
Usine de construction navale "Zaliv" à Kertch[/caption] Depuis lors, les usines ukrainiennes occupées ont été utilisées pour la construction de navires et de bateaux pour marine russe et d’aéroglisseurs pour les garde-côtes du FSB russe à partir du paquet de contrats de «l’usine Zelenodolsk Shipyard» et «Pella» aux frais du ministère russe de la défense. La présence à l'usine de « Zaliv » d'une cale sèche de construction - l'une des plus grandes d'Europe - de 364 m de long et 60 m de large, qui n'a pas d'analogue en Russie, revêt une valeur toute particulière pour les occupants. Auparavant, des navires de gros tonnage, des pétroliers, etc. y étaient construits. Le 20 juillet 2020, en présence de Poutine, 2 navires d'assaut amphibies universels (SAU) du projet 23900 (nom de code "Priboy") - "Ivan Rogov" et "Mitrofan Moskalenko" - y ont été solennellement déposés. Le premier d'entre eux est construit pour la flotte du Nord (achèvement prévu en 2025), le second - pour la flotte du Pacifique (en 2027). Il s’agit ici de l'un des projets les plus ambitieux du Kremlin dans la période post-soviétique. Le vaisseau de largage polyvalent (UDC) est conçu pour transporter jusqu’à 1000 parachutistes et 75 véhicules blindés. Il présente les caractéristiques suivantes: déplacement d’eau jusqu’à 30.000 tonnes, longueur 220 m, largeur 42 m, profondeur 7 m, vitesse jusqu’à 24 nœuds, pouvant embarquer jusqu’à 15 hélicoptères, des drones de reconnaissance et de frappe et jusqu’à 3 bateaux de débarquement. [caption id="attachment_1772" align="alignnone" width="1024"]
Corvette lance-missiles "Karakurt"[/caption] Selon les estimations d’experts, la décision d’envoyer le principal vaisseau de combat polyvalent UDK à la flotte du Nord pourrait indiquer des plans agressifs de débarquement de parachutistes dans la région arctique, par exemple sur les îles démilitarisées de l’archipel de Svalbard en Norvège. Leur possession assurerait le contrôle de la Russie sur l’Arctique et ses réserves d’hydrocarbures qui sont depuis longtemps revendiquées par Moscou. Dans la même entreprise, les occupants, dans le cadre de leur SDO, construisent également de nouvelles corvettes à missiles du projet 22800 (type «Karakurt») dont deux («Askold» et «Cyclone») pourraient rejoindre la flotte de la mer Noire d’ici à la fin de 2022. Les occupants ont transférées les coques de 3 autres corvettes du type «Karakurt», construites à l'usine "More" de Feodosia, par voie fluviale vers la Fédération de Russie pour être achevées à l’usine «Pella». D’autre part, selon les estimations des experts, si la dynamique positive sur la ligne de front se poursuit et que le scénario de la libération de la Crimée occupées est mis en œuvre, le pays occupant n’aura aucune chance d’achever la construction des deux porte-hélicoptères.

L’alternative de la modernisation

Moscou tente de moderniser les plates-formes héritées de l’époque soviétique, pour compenser l’absence de construction de nouveaux navires de grandes classes. Il s’agit de deux croiseurs lance-missiles d’attaque du projet 1164, de deux navires du projet 1144 et six grands navires anti-sous-marins du projet 1155. Par exemple, le croiseur lance-missiles «Marshal Ustinov» du projet 1164 a été soumis à une mise à niveau partielle de son équipement radio-électronique et a reçu la station radar «Podberezovik» et la station radar «Fregat » M2EM relativement récent. Il était également planifié que le croiseur lance-missiles «Moskva» soit modernisé, mais faute de financement, les projets ont été remis à plus tard. Mais comme nous le savons, ce «plus tard» n’arrivera pas sur ce navire. [caption id="attachment_1773" align="alignnone" width="957"] Croiseur lance-missiles "Maréchal Ustinov"[/caption] Le croiseur lance-missiles à propulsion nucléaire «Admiral Nakhimov» du projet 1144 (autrefois «Kalinin») a reçu un nouvel armement de missiles sous la forme de missiles P-800 à longue portée, tandis que le grand navire anti-sous-marin «Marshal Shaposhnikov» du projet 1155 de la flotte du Pacifique a été reclassé en tant que destroyer après que son armement ait été remplacé par l’armement anti-navire («Zircon»). Au total, il est prévu de moderniser de cette manière six navires. Cependant, cette modernisation n’est qu’un report partiel d’une solution et ne remplace pas la construction de nouveaux navires. En outre, les problèmes financiers, technologiques et humains compliquent considérablement la réparation et la modernisation et allonge le délai de préparation des navires.

Quelques conclusions

La propagande russe tente d’entretenir un sentiment de patriotisme dans la société en organisant les «fuites» d’information sur la construction de grands navires, y compris les navires à propulsion nucléaire. Ces dernières années, les médias russes ont régulièrement rapporté qu’il existe des plans fantastiques pour la construction de nouveaux porte-avions à propulsion nucléaire tels que le «Storm» et de destroyers à propulsion nucléaire tels que le «Leader». En effet, des modèles et supports promotionnels sont exposés lors d’expositions et de forums spécialisés. En réalité, selon des nombreux experts, aucun de ces navires ne sera construit, car les conditions économiques nécessaires sont absentes en Russie. Compte tenu du retard technique et technologique, ainsi que du financement résiduel, le développement de la marine russe sera limité à court terme. Et la stagnation de l'économie russe due à l'insuffisance structurelle et aux sanctions internationales ne permet pas d'évaluer avec optimisme les perspectives de développement de la marine russe à moyen terme. Et malgré l'augmentation constante du nombre de porte-missiles Kalibr, le nombre de missiles diminue. Selon le ministère ukrainien de la Défense, à la mi-octobre, l'agresseur a déjà utilisé 228 (sur les 500 disponibles) missiles Kalibr basés en mer. Selon le DIU, la Russie a de sérieux problèmes avec leur production, puisque 70% des composants sont importés. Néanmoins, la flotte de surface de la marine russe peut toujours représenter un danger en bloquant les côtes ukrainiennes et en tirant des missiles de croisière sur les villes ukrainiennes depuis des frégates, des corvettes, des MRC et des sous-marins. Cependant, bien que cette flotte puisse potentiellement menacer de frappes de missiles des cibles même en Europe, historiquement elle est déjà condamnée. Selon les experts de RUSI, c'est le dernier chapitre de l'histoire de la marine océanique créée par l'amiral Gorshkov et la fin de toute prétention de la Russie au statut de puissance océanique. [post_title] => La flotte russe: son état, ses capacités et ses perspectives incertaines [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => closed [ping_status] => closed [post_password] => [post_name] => la-flotte-russe-son-etat-ses-capacites-et-ses-perspectives-incertaines [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2022-12-13 17:12:58 [post_modified_gmt] => 2022-12-13 17:12:58 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://tyzhden.fr/?p=1765 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw ) [2] => WP_Post Object ( [ID] => 1600 [post_author] => 4 [post_date] => 2022-11-24 12:45:40 [post_date_gmt] => 2022-11-24 12:45:40 [post_content] => De quel arsenal nucléaire la Russie dispose-t-elle et que disent les experts sur les perspectives de son utilisation contre l'Ukraine L'intimidation du Kremlin par les armes nucléaires (NW) a une longue tradition. C’est Nikita Khrouchtchev, qui est à ses origines, c’est lui qui a proliféré des menaces «d'enterrer l'impérialisme» du haut de la tribune de l'ONU. En fait, le secrétaire général bluffait, car à cette époque, la veille de la crise des missiles de Cuba en 1962, Moscou ne disposait tout simplement pas d'un nombre suffisant de missiles balistiques nucléaires intercontinentaux (ICBM). Poutine, lui, s’est mis à faire chanter le monde avec sa « matraque » nucléaire au plus tard lors de l'annexion de la Crimée ukrainienne en printemps 2014. Depuis ce temps-là, les menaces du Kremlin d’avoir recours à des armes nucléaires sont devenues des "histoires à faire peur" habituelles. Cependant, la communauté des experts se pose de plus en plus la question de savoir ce que vaut réellement l'arsenal nucléaire russe.

Quel armement précisément la Russie possède-t-elle et en quelles quantités

Le potentiel nucléaire de la Russie, considéré jusque-là comme le deuxième au monde, pourrait s'avérer être un autre mythe tout comme celui de la "deuxième armée du monde". Selon les estimations de la Fédération des scientifiques américains FAS (Federation of American Scientists), la Fédération de Russie possède le plus grand arsenal nucléaire au monde, qui comprend environ 5 977 000 ogives nucléaires. Parmi celles-ci, 1 588 sont déployées (812 installées sur les missiles balistiques basés à terre, 576 installées sur les missiles balistiques basés sur des sous-marins, 200 de plus se retrouvent sur des bases aériennes stratégiques), 977 sont entreposées et il y en a en plus 1 912 munitions tactiques (10-100 kilotonnes). 1 500 ogives de plus doivent être démantelées. Les forces de frappe nucléaire russes se composent de trois éléments principaux : les forces de missiles stratégiques basées au sol, la marine et l'aviation stratégique : au total 499 vecteurs stratégiques capables de transporter jusqu'à 1 900 ogives nucléaires. 305 d'entre elles (1 126 de propelgols) sont des missiles balistiques stratégiques basés au sol: stationnaire UR-100N UTTH, R-36M2 "Voevoda", R-2PM2 "Topol" et "Yars-M" et mobiles - RT-2P "Topol ", RT -2PM2 "Topol-M" et "Yars". La composante navale des forces armées russes compte jusqu'à 800 ogives nucléaires, qui sont transportées par 12 sous-marins nucléaires aux missiles balistiques basés en mer (SNLE) des projets 667BDR (1 unité), pr.667BRDM (6) et pr.955 (5 ). La composante d’aviation comprend 65 bombardiers stratégiques Tu-160, Tu-95MS et Tu-22M3, qui peuvent porter jusqu'à 200 missiles de croisière à longue portée. Les plus modernes d'entre eux sont les Tu-160 (12 KR X-55 ou X-101/X-102). Aujourd'hui, ces avions attaquent l'Ukraine avec des missiles de ce type à la charge non-nucléaire depuis l'espace aérien de la Biélorussie, depuis la partie nord de la mer Caspienne ou depuis la région de Volgodonsk. Techniquement parlant, rien n'empêche de lancer un missile à l’ogive nucléaire à partir de là. Il est à noter que les forces nucléaires stratégiques de la Fédération de Russie ont été mises en place dans le contexte d’un bras de fer mondial entre l'URSS et les États-Unis, elles prévoient non seulement une grande capacité de charges, mais aussi un côté d’emploi bien particulier. La trajectoire du vol des missiles balistiques russes a une longue portée minimum, et pour toucher une cible sur le territoire ukrainien les Russes doivent tirer ces missiles depuis le Kamtchatka. Or, pour viser l'Ukraine, le Kremlin ne dispose que l'arme nucléaire tactique destinée à effectuer des tâches tactiques et opérationnelles, et avec laquelle Poutine fait chanter le monde entier. L’arme tactique que la Fédération de Russie a également héritée de l'URSS, était constituée dès le départ d’un grand nombre de bombes d’aviation, d'obus d'artillerie, d'ogives de missiles, de mines, de torpilles, de grenades sous-marines, etc. L’arme nucléaire tactique est stockée dans des entrepôts à la disposition de la 12e direction générale 12e du ministère de la défense de la Fédération de Russie. Selon les estimations de la communauté des services de renseignement américain, il s'agit d’une quantité bien précise d'ogives nucléaires de l’arme nucléaire tactique russe prévue pour certains types de vecteurs. En particulier, jusqu'à 70 unités pour "Iskander-M", 20 unités pour "Iskander-K" avec le missile de croisière de surface R-500 et jusqu'à 25 unités (missiles anti-navire Oniks) pour le système de défense côtière "Bastion". En ce qui concerne les missiles de croisière portés par les vecteurs aéroportés, il s'agit d'environ 580 ogives nucléaires pour les missiles Kh-55 et Kh-102 (analogues non nucléaires des Kh-555 et Kh-101). À cela, on ajoutera 500 bombes nucléaires à chute libre, plus 10 charges nucléaires pour les missiles de croisière hypersoniques Kinzhal. Les avions (TU-22M3, SU-24M, SU-34, SU-30SM, Su-35S, MiG-31K) peuvent leur servir de moyen de lancement. De plus, selon le SIPRI, 290 charges à une ultra-basse puissance (1 kilotonne) pour les missiles anti-aériens S-300 et S-400 devraient être considérées comme appartenant à la catégorie tactique. 935 autres ogives nucléaires sont répertoriées sans tenir compte de leurs moyens de lancement sur des missiles tactiques et des torpilles de la marine russe. Il est important de savoir qu'aucun des vecteurs spécifiés ne garantit à l'agresseur avec une certitude absolue que l'objectif soit atteint compte tenu du niveau élevé de pertes et du taux d’accidents des missiles eux-mêmes, qui n'atteignent pas tous le sol de l’'Ukraine et ne touchent pas la cible, même s’il s’agit de nouveaux "Iskanders" balistiques. De plus, la destruction d'un missile avec une tête nucléaire en l’air ne devrait pas se traduire par une explosion nucléaire, bien que la présence de fragments radioactifs de la charge dispersés dans une certaine zone nécessitera des mesures pour les localiser et les désactiver. Les armes nucléaires tactiques ne peuvent pas être utilisées inopinément, cela doit être précédé d'un long enchaînement, à commencer par la décision à l'utilisation imminente des armes nucléaires tactiques (par opposition aux forces de dissuasion nucléaire stratégique). La Russie possède 40 installations de stockage d'ogives nucléaires sur son sol. Pour amener le vecteur dans un état de préparation au combat (avion, lance-roquettes, etc.), la charge nucléaire doit y être emmenée. Mais tout mouvement de charges contenant une radiation nucléaire sera immédiatement fixé par le renseignement technique occidental, ce qui aura de graves conséquences pour la Fédération de Russie. En cas d'explosion nucléaire, ses conséquences peuvent affecter les territoires de nombreux pays, y compris de la Fédération de Russie elle-même. Les États-Unis et l'OTAN ont déjà averti le Kremlin de l'inadmissibilité de l'utilisation d'armes nucléaires sous quelque forme que ce soit. Et en cas de violation de cette interdiction, la Russie recevra une réponse rapide et sévère. En réponse à la manifestation non-déguisée de la Fédération de Russie dans l'espace médiatique de sa disposition à entamer la guerre nucléaire (accompagnée de discours officiels prônant l’inopportunité d'un tel scénario), l'Occident, en la personne des États-Unis, réagira de manière catégorique et rapide. Selon l'ancien directeur de la CIA, David Petraeus, il s'agira d'une "contre-frappe avec l’emploi des armes conventionnelles". C'est le scénario de la doctrine du "Rapid Global Strike" adoptée aux USA. Il est supposé que pour neutraliser 80 % du potentiel nucléaire de la Fédération de Russie, il suffit de frapper en quatre points critiques : la ville de Gadjievo (région de Mourmansk), la ville de Vilyuchinsk (Kamtchatka), la base aérienne stratégique d'Engels (région de Saratov) et la base aérienne stratégique d'Ukrainka (région de Amourskaya). Le reste des complexes mobiles des missiles balistiques ("Topol" et "Yars") sera éliminé à l'aide d'armes de haute précision. En même temps, à partir des estimations, on prétend que la probabilité du dommage porté aux Etats-Unis et leurs alliés sera proche de zéro lors de « la frappe de prévention ».

A propos des risques de l'utilisation de l’arme nucléaire par le Kremlin

Cependant, la guerre contre l'Ukraine peut être interprétée à Moscou comme "être ou ne pas être", or la menace d’utilisation des armes nucléaires existe. La politique russe de dissuasion nucléaire prévoit que les armes nucléaires peuvent être utilisées, y compris en réponse à une attaque conventionnelle qui « menacerait l'existence de l'État ». Le danger est que le Kremlin peut interpréter cette menace de différentes manières : de fait, comme bon lui semble. Après tout, le déroulement de la guerre en Ukraine qui ne peut que le frustrer constitue pour Poutine une menace imminente pour lui en personne. Et il peut éventuellement interpréter les armes nucléaires comme l’argument final. Dans ce dernier cas, deux scénarios sont envisageables : l’utilisation démonstrative et de combat (au front) de l’arme nucléaire. Par exemple, l’expert polonais Artur Kaspzyk estime que les Russes peuvent utiliser leur arme nucléaire en Ukraine de façon limitée pour faire jouer les muscles et intimider l'ennemi, en faisant exploser une charge nucléaire dans une zone peu peuplée. Dans le cadre du deuxième scénario, le Kremlin peut utiliser l’arme nucléaire directement sur le front. Selon l'expert, un tel scénario peut se réaliser si l'Ukraine tente de restituer la Crimée occupée par la force. Et selon l'évaluation de l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), il est possible également dans le cas de l'effondrement du front russe et de l'avancée incontrôlée des forces armées d’Ukraine dans toutes les directions. Cependant, les deux scénarios ne fournissent aucune garantie que même après cela, l'Ukraine cède à l'agresseur. Il n'existe actuellement aucun consensus sur le risque que la Russie utilise des armes nucléaires tactiques. Ainsi, selon Malgozhata Bonikowska, chef d’un think tank et du Centre des relations internationales de Varsovie, Poutine pourrait recourir à l'utilisation des armes nucléaires tactiques, mais seulement lorsque toutes les autres possibilités s’avèrent être épuisées. Selon elle, le président russe "se bat désormais pour le pouvoir et pour sa propre vie". Et si les précédentes menaces russes de lancer une frappe nucléaire tactique visaient à dissuader les États partenaires de fournir de l’aide à l'Ukraine, les déclarations actuelles de Poutine indiquent un changement d'orientation et le désir de la Russie d'utiliser des armes nucléaires pour empêcher la défaite à l'est et forcer l'Ukraine à se rendre. Autrement dit, l'objectif est de mettre fin à la guerre des conventions selon ses propres termes. Il s'agit d'une tactique classique bien connue du Kremlin ("escalade pour désescalade"). Mais les experts américains estiment que la menace d'utilisation d'armes nucléaires tactiques par la Fédération de Russie reste peu probable, et le chantage nucléaire de Poutine est plutôt un signal pour que l'Occident arrête de soutenir l'Ukraine.

De l’autre côté du miroir dangereux de Poutine

Aujourd'hui, la Russie ne produit pas les derniers modèles d'armes nucléaires, de sorte que certaines ogives ont un âge plutôt respectable de 50 à 60 ans, de sorte que leur efficacité est plutôt relative. L’arme nucléaire de défense tactique russe n'a pas été mise à jour depuis l'époque de l'URSS, et son potentiel ne faisait que diminuer. Ainsi, les munitions d'artillerie nucléaire de calibre 152 mm et 203 mm de la Fédération de Russie ont été mises hors service en 1995-1997 et éliminées en 2000. Les derniers essais nucléaires ont eu lieu à la veille de l'effondrement de l'URSS en 1990, lorsqu'une détonation souterraine groupée de huit charges d'une capacité totale de 70 kilotonnes a été effectuée sur le site d'essai de Novaya Zemlya. La vérification de l'état de préparation réel des lanceurs s'effectue généralement en tirant la fusée la plus ancienne: si elle remplissait sa tâche, la durée de vie était prolongée. Si ce n'est pas le cas, la prochaine fusée est lancée jusqu'à ce qu'un lancement réussi ne se produise et ainsi de suite. Le missile balistique russe "Topol-M" le plus moderne (développé par l’usine de Sud « Yuzhmach ») a été privé de maintenance de routine prévue (tous les 2 ans) en raison de la rupture des relations avec l'Ukraine après 2014, son état technique réel est donc inconnu. De plus, le plutonium dans les ogives de missiles doit être remplacé de temps en temps, mais on ne sait pas si les Russes le font par eux-mêmes et à quelle fréquence. Le 1er octobre, un avion de chasse supersonique lourd MiG-31K transportant un missile hypersonique Kinzhal est tombé pendant le décollage et s'est écrasé sur la base aérienne de Belbek dans la Crimée temporairement occupée. Il s'agit de la troisième perte de MiG-31 en Fédération de Russie depuis le début de l'année. Le 8 avril, un MiG-31 s'est écrasé dans la région de Leningrad de la Fédération de Russie, et le 29 janvier, également au décollage, il est sorti de la piste et un autre s'est détruit également déjà dans la région de Novgorod de la Fédération de Russie. Enfin, en décembre 2020, à l'aérodrome de Taganrog-Sud (région de Rostov), des inconnus ont volé dans l'avion de contrôle stratégique Il-80 aux alentours de 39 à 60 unités secrètes d'équipements radio-électroniques et 5 cartes électroniques. Par conséquent, ce point de contrôle aérien pour les actions des forces armées de la Fédération de Russie pendant le conflit mondial était hors service et n'a pas pu être restauré. L'enquête n'a jamais permis de savoir s'il s'agissait d'un banal vol de matériel destiné à la revente ou d'une action de services spéciaux étrangers. Un chômeur de 36 ans a été "désigné" coupable de tout, il a été contraint d'assumer s a faute et a été condamné à 10 ans de prison ferme. Telle est la réalité d'un pays agresseur corrompu, où tout a été saccagé totalement, même des éléments des forces nucléaires stratégiques. Ce qui précède suggère qu'en fait, l'arsenal nucléaire de la Fédération de Russie constitue un danger principalement pour lui-même. Dans de telles conditions et selon des principaux indices, on ne peut que parler de la capacité de combat de la "triade" nucléaire plutôt relativement. Bien qu'il soit probablement trop tôt pour rejeter complètement le danger de l'utilisation d'armes nucléaires par le Kremlin. [post_title] => La matraque nucléaire de Poutine : des mythes et la réalité [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => closed [ping_status] => closed [post_password] => [post_name] => la-matraque-nucleaire-de-poutine-des-mythes-et-la-realite [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2022-11-24 12:45:40 [post_modified_gmt] => 2022-11-24 12:45:40 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://tyzhden.fr/?p=1600 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw ) )

Author: Volodymyr Zablotskyi

expert naval Defence Express