Le sommet mondial pour la paix, initié par l’Ukraine, se tiendra en Suisse les 15 et 16 juin prochains. La France y sera représenté par Emmanuel Macron.
Selon Volodymyr Zelensky, 107 pays ont déjà confirmé leur participation à l’événement. « Le sommet visera à ouvrir la voie à la participation de représentants russes aux futures négociations », annonce Bloomberg. Bien que les représentants russes aient été exclus du format à la demande de Kyiv, un document vu par le média indique que la fin de la guerre doit impliquer toutes les parties. « C’est pourquoi nous sommes convenus de prendre des mesures concrètes susceptibles de contribuer à l’instauration d’un climat de confiance avec la participation de représentants de la Fédération de Russie », indique le document, qui est susceptible d’être modifié au cours des pourparlers.
Dans le même temps, la « formule de paix » de V. Zelensky sera réduite à trois points au cours de l’événement. Le premier porte sur le fait que les installations d’énergie nucléaire doivent être sûres et que toute menace d’utilisation d’armes nucléaires est « inacceptable ». Les centrales nucléaires, y compris celle de Zaporijjia, doivent fonctionner sous le contrôle de l’Ukraine et conformément aux principes établis par l’Agence internationale de l’énergie atomique.
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Le deuxième point concerne la sécurité alimentaire, qui ne doit pas être « militarisée » et qui doit garantir la libre navigation en mer Noire et en mer d’Azov. L’Ukraine doit avoir accès à des pays tiers pour exporter ses produits agricoles. Le troisième point est relatif à la libération et le retour en Ukraine de tous les prisonniers de guerre ainsi que de tous les enfants et civils ukrainiens déportés et déplacés illégalement.
Auparavant, Bloomberg avait rapporté que les diplomates se concentraient sur les objectifs minimaux du sommet afin de garantir la participation de la Chine et d’autres pays du « Sud Global ». Comme l’a souligné le chancelier allemand Olaf Scholz, « personne ne devrait avoir d’attentes exagérées ». « Nous ne sommes pas en train de négocier la fin de la guerre là-bas », a-t-il déclaré. Le média ajoute que ces points ne sont toutefois pas conformes au plan de paix ukrainien, qui prévoit le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du pays, le retrait des troupes russes et la garantie de la sécurité future de l’État.
Le président américain Joe Biden ne participera pas à ce sommet, mais sera représenté par la vice-présidente Kamala Harris et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan. Selon Politico, les Ukrainiens espéraient la présence du président états-unien, étant donné qu’il a prévu d’assister à l’anniversaire du débarquement en Normandie et à la réunion des dirigeants du G7 en Italie quelques jours auparavant.
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Selon le président Zelensky, Vladimir Poutine n’aurait réagi à l’absence du président américain « que par des applaudissements – des applaudissements personnels, debout ». « Je pense que le président Biden est nécessaire pour le sommet de la paix, et que les autres dirigeants ont besoin du président Biden, parce qu’ils observeront la réaction des États-Unis », a déclaré M. Zelensky lors d’une conférence de presse à Bruxelles la semaine dernière.