La ville de Poltava a été bombardée par la Russie ce mardi 3 septembre. L’attaque avisé un institut d’études supérieures et s’annonce comme l’une des plus meurtrières subies par l’Ukraine depuis le déclenchement de l’invasion russe.
Le 3 septembre, l’armée russe a bombardé un établissements d’enseignement de Poltava, l’institut d’étude des communications : selon les données préliminaires, au moins 48 personnes ont été tuées, près de deux cents ont été blessées et des personnes sont toujours piégées dans les décombres, rapporte le ministère de la Défense. « Selon les informations disponibles, l’ennemi a utilisé deux missiles balistiques. L’intervalle de temps entre l’alarme et l’arrivée des missiles meurtriers a été si court qu’il a surpris les gens au moment de l’évacuation vers leur abri », précise le communiqué de presse.
Un des bâtiments de l’institut a été partiellement détruit, 25 personnes ont été secourues, dont 11 ont été dégagées des décombres. Le président Volodymyr Zelensky note que les tirs ont touché le territoire de l’établissement d’enseignement et un hôpital voisin.
Le chef du ministère de l’Intérieur, Ihor Klymenko, a indiqué qu’une zone résidentielle était située à proximité du site de la frappe . L’onde de choc a brisé les fenêtres des immeubles de grande hauteur alentours et endommagé les façades. Un quartier général opérationnel a été déployé à Poltava, on sait que plus de 10 bâtiments résidentiels ont été endommagés.
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La menace représentée par les missiles balistiques est l’une des plus dangereuses car elle atteint la cible en quelques minutes. Les gens n’ont tout simplement pas le temps de réagir et de se mettre à l’abri. Dès que l’armée de l’air reçoit des renseignements indiquant que l’agresseur a lancé des missiles, ou même qu’une telle attaque est prévue, elle communique cette information et une alerte aérienne est lancée. La plupart des Ukrainiens disposent d’applications spéciales sur leur téléphone qui les avertissent de telles menaces. Toutefois, si Kiev est toujours plus ou moins bien protégée par le système de défense aérienne, la situation dans les régions de la ligne de front est bien pire. Iskander M, Kinzhal, S300/400 tuent régulièrement des civils dans les régions de Soumy, Poltava, Dnipro, Kherson, Kharkiv et Zaporijjia.
Le 4 septembre, la région de Poltava entamera un deuil de trois jours pour les personnes tuées lors de l’attaque russe contre l’Institut des communications, a déclaré Philip Pronin, chef de l’administration régionale de Poltava.
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Trois explosions meurtrières se sont produites dans la ville à 9 heures du matin. Les premières informations officielles sont arrivées trois heures plus tard. Les habitants de Poltava font la queue au centre local de transfusion sanguine pour donner du sang aux blessés. Selon la presse locale, il s’agit des dizaines de personnes.