L’une des principales institutions sociologiques ukrainiennes, le Centre Razumkov, vient de publier les résultats d’un nouveau sondage. Selon ce sondage, malgré la guerre et les graves difficultés, les Ukrainiens restent dans l’ensemble prudemment optimistes. Ils croient en la victoire de leur pays et en la possibilité d’améliorer leur vie et de relancer l’économie.
En particulier, les attentes concernant les changements à court terme sont moins pessimistes qu’en décembre 2020 : à l’époque, 41 % des personnes interrogées s’attendaient à ce que la situation économique du pays se détériore au cours des trois prochains mois, et 32 % s’attendaient à une détérioration du bien-être de leur propre famille. Après le déclenchement d’une guerre de grande ampleur, les attentes économiques à moyen terme (2 à 3 ans) se sont nettement améliorées.
Ainsi, la part de ceux qui s’attendaient à ce que la situation économique du pays s’améliore au cours des 2-3 prochaines années est passée de 30 % à 43 % en septembre-octobre 2022 par rapport à mai 2021, et à 52 % en février-mars 2023. La part de ceux qui s’attendaient à une détérioration de la situation a diminué et s’élevait à 21 %, 15 % et 11 %, respectivement, et la part de ceux qui pensaient que la situation dans ce domaine ne changerait pas a diminué (26 %, 14 % et 11 %, respectivement).
Dans la période d’avant-guerre totale (mai 2021), les citoyens ne croyaient pas à des changements rapides dans la sphère économique : seuls 12 % d’entre eux pensaient que la situation économique du pays allait s’améliorer au cours des trois prochains mois, et 13 % espéraient que le bien-être de leur famille s’améliorerait au cours de cette période. Toutefois, selon une enquête réalisée en février-mars 2023, la part de ceux qui s’attendent à une détérioration de l’économie au cours des trois prochains mois est tombée à 23 %. Dans le même temps, la part de ceux qui s’attendent à une amélioration de la situation (13 %) et de ceux qui pensent qu’elle ne changera pas (45 %) a augmenté.
37% des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative à la question « Avez-vous des parents ou des connaissances proches (militaires ou civils) qui ont été tués ou blessés à la suite d’hostilités ou de bombardements après le 24 février 2022 ? »
28% des personnes interrogées ont des parents proches ou des membres de leur famille qui sont partis à l’étranger après le 24 février 2022 et qui s’y trouvaient encore au moment de l’enquête, 20% ont des parents proches ou des membres de leur famille qui sont partis à l’étranger après le 24 février 2022 et qui étaient déjà rentrés en Ukraine au moment de l’enquête (8% ont à la fois des parents qui sont encore à l’étranger et d’autres qui sont déjà rentrés).
Parmi les répondants dont les proches ou les membres de la famille ont vécu ou vivent à l’étranger, la Pologne (47%), l’Allemagne (18,5%) et la République tchèque (9%) sont les pays de résidence les plus fréquemment cités.