Retrouvez l’actualité ukrainienne et internationale du 19 décembre
« L’Ukraine ne reviendra pas sur sa stratégie qui vise le retour aux frontières de 1991, conformément à la Constitution », a déclaré ce mardi Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse. Il a déclaré qu’il n’avait pas discuté d’un possible cessez-le-feu ou d’un éventuel dialogue avec Vladimir Poutine avec le premier ministre hongrois Viktor Orban. Le président ukrainien a raconté qu’en Argentine, il avait demandé au premier ministre hongrois pourquoi Budapest ne soutenait pas le rapprochement de Kyiv avec l’UE et pourquoi ils ne pouvaient pas organiser une réunion bilatérale. Selon M. Zelensky, Viktor Orban n’a pas pu répondre. A une question sur sa relation avec le chef d’état-major, le général Valeriy Zaloujny, M. Zelensky a déclaré qu’ils avaient une relation de travail. « J’attends sa décision sur la mobilisation, j’attends des résultats sur le champ de bataille, j’attends sa décision pour d’aider les soldats sur le front. Nous avons une stratégie, j’attends les résultats et les détails », a-t-il précisé. « Nous avons l’intention de continuer à travailler ensemble », a-t-il ajouté.
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Ce mardi, un avion de ligne a décollé de l’aéroport international de Boryspil, en Ukraine, informe le service de presse de l’aéroport. Il s’agit du plus gros avion de passagers ukrainien, un Boeing 777-300ER. Il est en route pour l’Europe. Ce Boeing 777-300 a été utilisé pour un vol de maintenance à la demande de l’opérateur, la compagnie aérienne ukrainienne Skyline Express. Il s’est déroulé dans le respect des normes les plus strictes en matière de sécurité et de sûreté aériennes, conformément aux directives en vigueur au moment de l’introduction de la loi martiale en Ukraine. Il n’y avait ni passagers ni fret à bord. Il s’agit du quatrième transfert réussi d’un avion de l’aéroport de Boryspil depuis le début de la guerre. Cette initiative stratégique ouvre la voie à la reprise des opérations régulières dès que l’évaluation appropriée des risques le permettra.
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Quatorze citoyens de Russie, du Bélarus et d’Ukraine ont été reconnus coupables, en Pologne, d’avoir préparé un sabotage en faveur de Moscou selon le verdict d’un tribunal de Lublin le 19 décembre, rapporte Evropeiska Pravda. En novembre, les prévenus ont été inculpés d’espionnage, notamment pour avoir préparé l’explosion de trains transportant de l’aide humanitaire à destination de l’Ukraine, ainsi que de surveillance d’installations militaires et d’infrastructures critiques. Les quatorze ont plaidé coupable mais ne se sont pas présentés au tribunal, et ont donc été condamnés par contumace. Deux autres membres présumés du réseau d’espionnage seront jugés séparément après avoir retiré leur déclaration de culpabilité. La porte-parole du tribunal de Lublin, Barbara Markowska, a déclaré à l’AFP que les membres du groupe d’espionnage étaient « des Russes, des Ukrainiens et des Biélorusses », sans donner plus de détails. On sait que parmi les condamnés figurent Maxim S., hockeyeur russe d’un club polonais de Sosnowiec, arrêté en juin, et, selon les médias polonais, « deux avocats et un politologue ukrainiens, un professeur de français, un pharmacien et un ingénieur en informatique ».