Retrouvez l’actualité ukrainienne et internationale du 16 octobre
Les films ukrainiens Les fous et Photophobia ont été récompensés lors du 39e festival international du film de Varsovie, qui s’est déroulé cette année du 5 au 15 octobre et qui est le plus grand festival du film en Europe de l’Est, rapporte l’agence ukrainienne UNIAN. Selon l’Agence nationale ukrainienne du cinéma, le film slovaco-tchéco-ukrainien Photophobia, réalisé par Ivan Ostrochovsky et Pavol Pekarczyk, a remporté le prix du meilleur long métrage documentaire. Il raconte l’histoire d’un garçon de 12 ans, Nicky, qui vit avec sa famille dans une station de métro de Kharkiv, où il se cache de la guerre qui fait rage à l’extérieur. Pour la famille de Nicky, la lumière du jour est synonyme de danger mortel, et le garçon n’est donc pas autorisé à sortir. Errant sans but dans des wagons abandonnés et sur des quais bondés, Nicky rencontre Vika, 11 ans, et un nouveau monde s’ouvre à lui. Au fur et à mesure que leur lien se renforce, les enfants trouvent le courage de sentir à nouveau le soleil sur leur visage.
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Quarante-deux soldats russes qui ne voulaient plus combattre contre l’Ukraine ont été libérés d’une cave où ils étaient détenus à Zaitsevo, dans la soi-disant « République populaire de Louhansk ». Ils y étaient prisonniers avec d’autres soldats mobilisés qui refusaient d’aller au front, rapporte la chaîne Telegram ASTRA. Les militaires ont été placés dans une cave après l’échec de la prise de Koupyansk. « Ils ont été menacés d’emprisonnement ou d’être envoyés au combat sans équipement », précise le journal russe Nastojashchee vremia. Les soldats détenus ont été libérés le lendemain de la publication de cette information dans la presse. Selon le même média, l’année dernière, environ 300 soldats russes mobilisés qui refusaient de combattre en Ukraine ont été détenus ainsi dans un sous-sol à Zaitsevo. Ils ont été torturés, affamés, empêchés de se laver et d’aller aux toilettes, et privés de soins médicaux. Pendant toute la durée de la guerre, ASTRA a pu trouver 15 centres de détention de ce type pour les « refuzniks » russes.
Une récente enquête sociologique sur les réfugiés ukrainiens, réalisée par Info Sapiens montre que les Ukrainiens qui sont partis suite à la guerre rêvent, en majorité, de rentrer chez eux. La plus grande partie de la population a quitté les régions de Zaporijjia (23%), Kyiv (19%), Dnipro (18%), Mykolaiv (16%) et Kherson (16%). L’Allemagne occupe la première place en termes de nombre de réfugiés ukrainiens dans l’UE (1,1 million de personnes), la Pologne la deuxième (976 000). Selon les dernières statistiques, 41% des Ukrainiens sont sûrs de vouloir rentrer, 22% pensent plutôt qu’ils le feront, et seulement 3% des personnes interrogées ont répondu qu’elles « n’imaginent absolument pas de rentrer »; 58 % de ceux qui prévoient de rentrer rêvent de le faire tout de suite après la guerre. L’analyse montre que les Ukrainiens des régions centrales du pays et ceux qui avaient des revenus élevés avant la guerre sont les plus susceptibles de revenir dans leur pays d’origine. Les étudiants, les chômeurs à la recherche active d’un emploi et les personnes disposant actuellement de revenus élevés sont moins enclins à rentrer. Selon les premières estimations, 2,1 à 3 millions de citoyens reviendraient en Ukraine.