Retrouvez l’actualité ukrainienne et internationale du 5 mai
Les services de renseignement ukrainiens estiment que le fondateur de la milice Wagner, Yevgueni Prigojine, n’a pas l’intention de retirer ses mercenaires de Bakhmout, dans la région de Donetsk, contrairement à ce qu’il a annoncé dans une vidéo. Le porte-parole des services de renseignement de la défense ukrainienne, Andriy Chernyak, a déclaré à RBC-Ukraine : « Prigojine ne retirera pas ses hommes de Bakhmout. Il a fait ces déclarations alors qu’il n’est pas en mesure de tenir une autre de ses promesses, à savoir la prise de Bakhmout avant le 9 mai. C’est pourquoi il essaie maintenant d’en faire porter la responsabilité à quelqu’un d’autre, car il se rend compte qu’il ne peut plus tenir sa parole », a expliqué M. Chernyak.
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La Russie a connu une semaine riche en sabotages. Pendant deux jours consécutifs, des trains ont déraillé dans la région de Briansk, des drones contenant des explosifs ont été trouvés dans la région de Moscou, et Sébastopol a été attaqué à plusieurs reprises par des drones. Mediazona a compté plus de 10 « incidents » survenus au cours des 10 derniers jours sur le territoire russe. Les autorités russes attribuent tous ces incidents aux actions des saboteurs ukrainiens, tandis que l’Ukraine n’en revendique pas la responsabilité. Tout cela se produit dans le contexte d’une contre-offensive attendue des forces armées ukrainiennes.
« Ces incidents sont de nature très différente et se produisent sur différents sites : centres gouvernementaux, chemins de fer, lignes électriques (selon les médias, dans la région de Leningrad, le 1er mai, un poteau électrique a sauté et un autre a été miné), aérodromes et installations de stockage de pétrole. Les méthodes utilisées varient également : frappes de drones, incendies criminels et pose d’explosifs », précise la BBC. « Il est difficile de dire qui est réellement derrière ces événements. Cependant, l’hypothèse selon laquelle ces événements, unis par le temps et le lieu, pourraient faire partie d’un plan commun et être liés à la guerre en Ukraine, voire à une future offensive, est tout à fait raisonnable », suppose la radio britannique.
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Les forces de sécurité russes ne seront probablement pas en mesure de protéger totalement le réseau ferroviaire russe contre le sabotage, indique le ministère britannique de la défense, citant les services de renseignement britanniques. « Bien que les brigades ferroviaires soient en mesure de rétablir rapidement le service, ces incidents augmenteront la pression sur les forces de sécurité internes de la Russie, qui resteront probablement incapables de protéger totalement le vaste et vulnérable réseau ferroviaire russe contre les attaques », indique le rapport des services de renseignement britanniques.
Le Belarus introduit des contrôles à la frontière avec la Russie, rapporte le média biélorusse indépendant Zerkalo. « Les passeports des personnes arrivant de Russie sont contrôlés. Cette information a été confirmée par le Comité national des frontières du Belarus », précise le journal. Plus tôt dans la journée du vendredi 5 mai, des informations ont fait état de la mise en place de points de contrôle à la frontière avec la Russie, du côté bélarusse. Le numéro d’information des gardes-frontières a confirmé que des contrôles seraient mis en place à tous les principaux points d’entrée au Belarus en provenance de Russie. Les chaînes Telegram rapportent que des files d’attente sont déjà apparues à la frontière entre les deux pays. Selon la chaîne Слухи Витебска (Rumeurs de Vitebsk), un point de contrôle est apparu sur la route entre Liozno et Rudna, avec une file d’attente de plusieurs kilomètres jusqu’au village de Kruglovka. « Les Russes sont particulièrement contrôlés », souligne Zerkalo.