Avant de recevoir le président Zelensky à Paris, Emmanuel Macron c’est rendu ce mercredi 9 octobre auprès des militaires ukrainiens qui suivent une formation dans un camp militaire, dans l’est de la France. L’armée française va former et équiper la 155e brigade, forte de 4500 hommes, avant qu’elle parte directement sur le front.
Dans un camp de l’est de la France dont l’emplacement exact reste tenu secret, le président français a rencontré des soldats ukrainiens à l’entrainement, ce mercredi 9 octobre. Tous ces hommes appartiennent à la 155e brigade ukrainienne, baptisée Anne de Kyiv, du nom de l’épouse du roi de France Henri Ier.
Emmanuel Macron était accompagné des ministres français des Armées Sébastien Lecornu et ukrainien de la Défense Roustem Oumerov, ainsi que de quelques journalistes.
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Le chef de l’Etat avait annoncé en juin la formation et l’équipement complet d’une brigade. L’Armée de Terre française a donc entrepris de former et entraîner 2.300 soldats. A l’issue de cette période de formation, la brigade 155 doit être « bonne à la guerre », c’est-à-dire « fonctionnelle au front », a précisé un conseiller de l’Elysée. Cette formation doit s’étaler sur deux mois (octobre et novembre).
Sur le terrain, les soldats opèrent dans des tranchées à l’identique du champ de bataille ukrainien, en conditions réelles, dans le stress, les enchaînements de tirs et les survols de drone. Lors de l’entraînement de ce mercredi, des tirs de canons Caesar résonnaient aussi au loin, sous une pluie battante.
« La formation se passe très bien. Les soldats ukrainiens progressent plus vite que ce que l’on pensait », a expliqué aux ministres français et ukrainien le colonel Paul, qui dirige la formation.
Dans le camp, les conditions de vie sont très rustiques, entre préfabriqués et douches de campagne, au plus près du contexte ukrainien.
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Sur cette brigade de 4.500 soldats, l’état-major, trois bataillons d’infanterie et leurs appuis (génie, artillerie, surveillance sol-air et reconnaissance) seront formés en France, le reste, soit 2.200 hommes, le seront en Ukraine.
La France va équiper la brigade à hauteur de 128 véhicules blindés de l’avant, 18 canons Caesar, « plus de 18 » chars légers AMX-10, 20 postes de missiles antichar Milan et 10 gros camions militaires TRM 10.000 conçus pour des missions de soutien en terrain difficile.
Emmanuel Macron a aussi annoncé en juin la livraison d’avions de chasse Mirage 2000-5 aux Ukrainiens. Des pilotes et mécaniciens sont déjà en cours de formation sur les appareils qui leur seront cédés.