Aide internationale absente dans la zone inondée, preuve d’un sabotage planifié à Kakhovka et Crimée privée d’eau

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7 juin 2023, 19:48

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« Ils ne sont pas là ». Zelensky a critiqué l’ONU et la Croix-Rouge après le sabotage du barrage et de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, rapporte Deutsche Welle. « Les employés de ces organisations internationales auraient dû être les premiers sur les lieux de la catastrophe pour sauver des vies », a déclaré le président ukrainien dans des interviews accordées à Die Welt, Bild et Politico. Mais aucune réponse n’a été apportée à la demande de Kyiv, a déclaré M. Zelenskyy, cité par Reuters. « Je suis choqué », a-t-il déclaré, ajoutant que s’il y a eu une réaction à ce qu’il s’est passé, elle a été très diplomatique. Le chef de l’État a également condamné les soldats russes dans la région occupée de Kherson : « Lorsque nos forces tentent d’évacuer les gens, les occupants leur tirent dessus à distance ».

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Le représentant permanent de l’Ukraine auprès des Nations unies, Sergiy Kyslytsia, a déclaré que que les actions de la Russie ont conduit à la plus grande catastrophe en Europe provoquée par l’homme au cours des dernières décennies. « Il s’agit d’un acte terroriste contre les infrastructures essentielles de l’Ukraine, dont le but est de faire le plus grand nombre de victimes civiles et de causer le plus de dégâts possible. En recourant à la tactique de la terre brûlée, et dans ce cas à la tactique de l’inondation, les occupants russes ont en fait admis que le territoire occupé ne leur appartient pas et qu’ils sont incapables de s’y accrocher », a déclaré M. Kyslytsia. Il a rappelé que l’attaque contre la centrale hydroélectrique de Kakhovka avait déjà fait l’objet de nombreuses discussions parmi les forces d’occupation, les propagandistes et au ministère russe des affaires étrangères, ce qui indique qu’elle avait été planifiée à l’avance. C’est bien la Russie qui contrôlait le barrage et l’ensemble de la centrale de Kakhovka depuis plus d’un an et il est impossible de la faire exploser de l’extérieur par des tirs d’obus, a-t-il précisé. « Le fait qu’une semaine avant l’explosion de la centrale de Kakhovka, le 30 mai, le gouvernement russe ait adopté une résolution qui ne prévoit aucune enquête technique sur les accidents survenus dans des installations industrielles dangereuses et des structures hydrauliques à la suite d' »opérations militaires » en dit long », a ajouté le diplomate.

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« La Crimée occupée ne pourra pas s’approvisionner en eau suite à la destruction par les Russes de la centrale. Il en sera ainsi jusqu’à ce que le barrage soit reconstruit », a déclaré le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Oleksiy Danilov, rapporte Censor.NET. « Pendant les trois, cinq ou dix prochaines années, jusqu’à ce que ce barrage soit reconstruit, l’approvisionnement en eau de la Crimée sera physiquement impossible », a précisé M. Danilov. L’explosion a complètement détruit la salle des machines et la station est irréparable.