Retrouvez l’actualité ukrainienne et internationale du 21 février
La ville de Nuremberg commence à examiner les crimes russes contre l’Ukraine, dans la même salle où les criminels nazis ont été jugés. Dans la salle d’audience n° 600, des audiences publiques sur les crimes de l’armée et du régime russes contre la population civile ont commencé. Il s’agit notamment des cas d’enlèvements d’enfants ukrainiens, rapporte le journaliste Andriy Tsaplienko sur sa chaîne Telegram. Il a toutefois expliqué qu’il ne s’agissait pas encore d’un procès, mais d’un prélude à celui-ci. Actuellement, les autorités allemandes ont recueilli plus de 500 élément de preuves de crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine. Ils ont interrogé plus de 160 témoins. C’est ce qu’a déclaré le ministre allemand de la justice, Marco Buschmann, rapporte la chaine allemande DW. Les forces de l’ordre allemandes appellent les témoins oculaires en Ukraine à ne pas effacer les photos et les vidéos qui pourraient contribuer à l’enquête sur les crimes de guerre. Le ministre allemand de la justice, M. Buschmann, espère que M. Poutine sera traduit en justice.
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Les responsables européens se préparent à une éventuelle victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine et étudient également la possibilité de créer un « complément à l’OTAN » qui puisse fonctionner sans les États-Unis, annonce The Washington Post. Selon le média américaine, cette structure complémentaire de l’OTAN couvrirait l’ensemble du continent et fonctionnerait conjointement aux garanties de sécurité des États-Unis. L’article fait part de divergences entre les pays européens : les représentants de la France et de l’Allemagne ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la participation financière, tandis que les pays de l’Europe de l’Est ne font pas confiance à l’Europe de l’Ouest pour répondre aux menaces de la Russie, note le journal. Les responsables européens ont commencé à discuter d’une alternative à l’Alliance de l’Atlantique Nord après que M. Trump a déclaré qu’il ne défendrait pas les pays européens de l’OTAN en cas d’attaque russe à moins qu’ils n’investissent suffisamment, selon ses critères, dans leur propre défense.
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Selon le sondage de Rating poll de février 2024, les Ukrainiens ont une attitude plus négative à l’égard de la Pologne et des États-Unis. Malgré cela, la majorité des Ukrainiens considèrent ces deux pays comme amicaux envers l’Ukraine : pour les États-Unis ils sont 81 % à le dire et pour la Pologne 79 %. Puis viennent le Royaume-Uni (81 %), l’Allemagne (80 %), la Lituanie (79 %), le Canada (78 %), la France (70 %) et le Japon (55 %) qui sont également perçus comme des États amis. La Pologne reste un pays ami mais l’évaluation positive a diminué de 94 % à 79 % par rapport au mois de juin de l’année dernière, suite aux problèmes survenus à la frontière ukraino-polonaise, avec son blocage par des fermiers polonais qui ont détruit du blé ukrainien. De même, la part de ceux qui considèrent la Pologne comme un pays tout à fait amical a diminué de 79 % à 33 %. Le refroidissement de la sympathie pour les Américains s’explique par le retard dans la fourniture de l’aide à l’Ukraine, dont dépend la capacité de l’armée ukrainienne à résister à l’agresseur russe.