Retrouvez l’actualité ukrainienne et internationale du 16 décembre
Le 16 décembre, les forces russes ont mené leur neuvième campagne de bombardement à grande échelle contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes essentielles, lançant l’une des plus grandes attaques de missiles sur Kyiv à ce jour. Même si la défense anti-aerienne a pu abattre un certain nombre de missiles, le métro de Kyiv a été arrêté plusieurs heures et une centrale de chauffage endommagée.
Le corps d’un garçon d’un an et demi a été retrouvé sous des décombres dans le ville de Kryvyi Rih. La frappe de vendredi sur la ville a fait quatre morts. Une femme de 64 ans et une famille avec un jeune fils ont été tués. Le fils aîné est resté orphelin. Treize personnes ont été blessés. Parmi eux se trouvent quatre enfants.
Les Russes redéploient certaines unités et retirent une partie de leurs troupes de Kakhovka et Nova Kakhovka dans la région de Kherson. « Les occupants diffusent parmi les habitants des informations selon lesquelles Kakhovka sera abandonnée par les troupes russes d’ici la fin de l’année, de sorte que les collaborateurs de l’armée russe se voient proposer de se déplacer vers la Crimée ukrainienne temporairement occupée,» rapporte l’état-major ukrainien.
Le général américain à la retraite Ben Hodges n’est pas d’accord avec la déclaration du commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valeriy Zaluzhny concernant l’offensive russe de février. « Je doute que la Russie soit capable de rassembler des forces de cette taille dans ce délais, et surtout de la qualité appropriée, » a-t-il écrit sur Twitter. M. Hodges a répondu aux paroles de M. Zaluzhny, qui a déclaré dans une interview avec The Economist : « Les Russes forment environ 200 000 nouveaux soldats. Je ne doute pas qu’ils marcheront à nouveau sur Kyiv. »
Les analystes de l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) suggèrent que la visite du président russe Vladimir Poutine à Minsk est une occasion de faire pression sur le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko et de communiquer autour d’une éventuelle offensive russe à partir du territoire biélorusse (https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-december-16). L’Institut note que les frappes russes continuent de représenter une menace importante pour les civils ukrainiens, mais qu’elles n’améliorent pas la capacité des forces russes à mener des opérations offensives en Ukraine. Les experts militaires suggèrent que le président russe Vladimir Poutine est susceptible de faire pression sur le président biélorusse Alexandre Loukachenko pour obtenir des concessions sur l’intégration russo-biélorusse lors d’une réunion le 19 décembre, la première rencontre de Poutine avec Loukachenko à Minsk depuis 2019.