Combustible nucléaire ukrainien en projet, électricité de retour à Kherson et poursuite des déportations d’enfants

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28 novembre 2022, 09:03

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« Notre capacité à nous entraider et à prendre soin de ceux qui ont le plus de difficultés – les personnes âgées, les familles avec enfants, ceux qui ont perdu leur maison et leurs proches pendant la guerre… – notre assistance mutuelle est l’un des éléments de protection contre la terreur et notre force », a déclaré le président Zelensky dans son allocution du soir. Aucun groupe offensif d’envahisseurs, ce dimanche, n’a été détecté dans les directions de Volyn et de Polissya, informe l’état-major général des forces armées de l’Ukraine. « La République du Bélarus continue de soutenir l’agression armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, et met son territoire et son espace aérien à disposition pour des frappes de missiles et aériennes », indique le communiqué.

Le président d’Energoatom, Petro Kotin, a déclaré que l’Ukraine dispose de réserves de combustible nucléaire pour deux ans et envisage de lancer sa propre production. Il a évoqué ce projet lors d’un téléthon national. « Nous travaillons avec Westinghouse pour créer notre propre ligne de production de combustible sur la base de leurs technologies. Nous produisons déjà des têtes et des tiges de cassettes de carburant sous licence de la société américaine. A l’avenir, nous en produirons la moitié nous-mêmes, et l’autre moitié sera fournie par Westinghouse », a déclaré M. Kotin.

À la fin de la semaine, les ingénieurs ont stabilisé le fonctionnement du système électrique ukrainien, mais le déficit de puissance reste de 20 %, a déclaré le premier ministre ukrainien Denys Chmyhal. « Plus de 1000 spécialistes travaillent quotidiennement à la réparation des réseaux », a-t-il précisé.

La Russie ne veut pas s’arrêter à des frappes sur le système énergétique de l’Ukraine. Le général Andrey Gurulev, député de la Douma russe, a annoncé sur l’antenne de la chaîne de propagande russe Tsargrad un plan de nature génocidaire : « Pas d’eau, pas de lumière, ce ne sont que des broutilles. L’industrie est en baisse – c’est lcela la chose la plus importante, » – a déclaré Gurulev. « Actuellement, nous travaillons sur l’ensemble du système énergétique. Ensuite, on s’en prendra aux infrastructures bancaires. Il faut bombarder le centre des opérations bancaires, pour que tout soit en panne, que rien ne puisse être transféré nulle part, que les cartes bancaires ne fonctionnent plus et que les salaires ne sont plus payés », a-t-il dévoilé.

Le président polonais Andrzej Duda a comparé les événements actuels en Ukraine avec la déportation des Polonais il y a 80 ans, en 1942. « Quand nous regardons ces gens qui, comme vos parents et vous-même, enveloppés dans des couvertures, traversent la frontière en état de choc, les yeux vides…. Quand leurs maisons sont détruites et brûlées… Quand ils sont privés de leurs terres… Comme nous le savons très bien, très souvent, on les emmène à l’est, surtout les enfants, pour les capturer. Dans le passé, il s’agissait de germanisation des enfants, et maintenant, les envahisseurs veulent les russifier », a déclaré le dirigeant polonais en s’adressant aux participants de la commémoration du 80e anniversaire de l’expulsion des habitants de la région de Zamosc. Pendant cette action de déportation, effectuée par les Allemands, 10 000 enfants polonais avaient été tués ou portés disparus.

L’électricité revient dans les habitations de Kherson pour la première fois depuis la libération de la ville. Selon l’administration régionale militaire, à 18h00, la fourniture d’électricité avait été rétablie pour 17% des foyers.